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«Myopia», 2ème film cinématographique de Sanaâ Akroud, à l’assaut des salles obscures

© D.R

L’actrice et réalisatrice marocaine Sanaâ Akroud s’apprête à projeter son deuxième long métrage, «Myopia», début mars 2022, dans les salles obscures.

L’annonce est faite par elle-même, via une publication partagée sur son compte officiel Instagram, en déclarant : «Myopia sera projeté dans les salles marocaines, à partir du 2 mars 2022 prochain. A bientôt au Maroc». Ecrit par elle-même, le film, une coproduction Maroc-Canada, incite à la réflexion et au questionnement sur la réalité dure et amère de la femme rurale au Maroc. De plus, il aborde le droit à l’expression et les conditions les plus élémentaires de la dignité humaine.
En effet, le film tourne autour de l’histoire d’une villageoise nommée «Fatim». C’est une femme forte, persévérante et opprimée vivant dans un village reculé du Maroc. A son sixième mois de grossesse, elle est obligée de quitter son village perché dans la montagne, pour chercher des verres de vision pour l’aîné de son village. Ce dernier est la seule personne à pouvoir déchiffrer les lettres envoyées par leurs membres de famille partis travailler dans les villes.

«Souffrant d’une horrible solitude, l’héroïne semble parler un langage de moralité incompréhensible, cerné uniquement par ceux qui vivent dans l’ombre avec comme seul rêve la reconnaissance de leur droit à la vie, à la liberté et à une vie décente», indique le synopsis du film.
A propos du choix d’un personnage féminin, la réalisatrice explique qu’il est dû à la simple raison d’être une femme en disant : «Mon imaginaire est un imaginaire de femme, qui croit que les femmes dans le monde arabe n’ont pas la même chance que les hommes d’exprimer leurs droits et leur désir d’ouverture et de libération, et d’avoir les plus grandes possibilités d’indépendance et de liberté de mouvement en tant qu’entité autonome».

Pour Sanâa Akroud, le voyage de Fatim, l’héroïne du film, est «un voyage humain, pas seulement un voyage spatial de son village oublié à la ville, à travers lequel la vision de Fatim sur la vie et les gens a changé». Par ailleurs, le long métrage réunit plusieurs noms à l’instar de Ghizlane Idrissi, Qods Jandoul Fatima Bojuo, Mohamed Ayyad, Hamid Al Needer et Nabil Atef. Il est à noter que le film avait remporté trois prix au Festival international de cinéma «Vues d’Afrique» au Canada. D’ailleurs, il a obtenu le prix «Regards d’ici», attribué par TV5 Québec/Canada, le Prix spécial du jury et le la Mention spéciale pour son interprétation.

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