ALM : Apres le 7ème FNF d’Oujda, vous avez été sollicité de sculpter les trophées de la huitième édition de ce festival. En quoi les trophées actuels seraient-ils différents des précédents ?
Mohamed Nabili : Ce trophée est la continuité et l’évolution du premier travail qui était présenté pour le 7eme Festival national du film d’Oujda. Il y a eu le premier jet qui était choisi et travaillé dans un temps record. Cette attente du huitième FNF m’a permis de peaufiner cette œuvre et lui donner un aspect plus esthétique qui s’approche des trophées internationaux.
D’autre part, le point crucial pour moi, c’est que chaque trophée qui représente un travail cinématographique doit être à la hauteur de son objectif: le fait d’avoir un trophée chez soi, cela veut dire avoir une œuvre complète et digne de ce nom. Généralement, on n a pas des trophées qui ne sont fabriqués que pour l’occasion, d’où l’intérêt de consacrer plus de temps à l’élaboration d’une œuvre artistique tirée à l’échelle limitée qui lui permet de garder sa valeur artistique.
Que représentent ces trophées au niveau symbolique ?
Ces trophées ont une forme verticale qui exprime l’élévation, l’aspect céleste et qui se termine au sommet par une étoile et cette étoile pour moi c’est ce que chaque créateur aspire à atteindre.
Pourriez-vous nous expliquer de quoi et comment ces trophées ont été fabriqués ?
L’ensemble de ces trophées sont tirés par des moules uniques à chaque exemplaire à partir de la cire perdue et travaillée manuellement pièce par pièce. Le produit en lui même, c’est du litant et de l’aluminium.
Ensuite, chaque exemplaire est retravaillé à la main par le polissage. Comme plasticien, je tiens à contribuer à l’évolution du cinéma, qui est un art total. Je suis un cinéphile et au cinéma, se retrouvent l’acteur, le musicien, le magicien de l’image et… l’artiste-plasticien.