Culture

Nadia Boulif mélange «taktouka» et gnaoua aux rythmes house

© D.R

Un premier EP (extended play) pour l’artiste d’origine marocaine Nadia Boulif. Un mini-album, intitulé « Mélange », qui porte bien son nom puisqu’il allie des rythmes, voire des « cultures » d’ici et d’ailleurs.

Voilà une nouvelle chanteuse qui fait son entrée sur la scène en force. Elle vient de sortir sa toute première œuvre qu’elle qualifie de lancement «spécial». Et il l’est à bien des égards à ses yeux. «c’est un vrai voyage à travers mes origines musicales», s’exprime-t-elle à propos de cet EP qui a différentes particularités.

«3 singles, 3 histoires, 3 cultures»
Ce sont les composantes du mini-album de Nadia Boulif qui se distinguent par ce triptyque qu’elle révèle en annonçant par la même occasion les prochaines dates de ses concerts les 20 et 21 mai en Espagne où elle est basée. Dans les détails, l’EP compile, entre autres, « Alayla » (La famille). A ce propos, l’artiste, également DJ, précise : «Ce morceau, qui parle d’intégration, de recherche d’un foyer et d’une famille, est né de l’idée de faire un apport de mes racines marocaines pour créer deux styles de musique appartenant à l’héritage culturel du pays». Il s’agit, d’après elle, d’allier la musique gnaoua et «taktoka jabalia» aux rythmes house. «C’est pourquoi j’ai tenu à la participation de la chorale tangéroise Al Boughaz», avance-t-elle en prenant cette chorale pour une formation d’interprètes chargée d’histoire. Et de rappeler les origines tangéroises de son père qui l’inspire pour recourir à la musique de « taktoka » dans l’une de ses productions pour créer un tube « révolutionnaire ». Ce genre étant initialement destiné, d’après elle, à « la dénonciation de problèmes d’ordre social, politique ou religieux ».

Des airs flamenco et celtique
Quant au single «Alma» (Ame), il allie le flamenco à la musique house en guise d’hommage à l’un des genres de musique les plus éminents en culture espagnole. Il est réalisé avec des artistes de l’école «Amor de Dios» (Amour de Dieu) à Madrid dont la chorégraphe Illeana Gómez et le guitariste Alejandro Pais Iriart. « Ce tube est un voyage sensoriel avec une touche de «buleria». Un honneur à mon côté espagnol aussi», ajoute-t-elle. Quant au hit «Bruxa», il est une fusion entre les musiques celtique et house. «C’est un hommage à mon côté maternel asturien», poursuit la DJ qui précise que ce single représente toutes les femmes qui ont tant donné à cette terre en allusion aux Asturies. Dans ce sens, elle rappelle la participation d’artistes du centre asturien de Madrid. Et ce n’est pas tout ! Nadia vient de prendre part au 1er frequency dance festival (FDF) à Skhirate près de Rabat. « C’était un plaisir d’inaugurer la première édition de cet événement fraîchement créé », indique-t-elle. En prélude à cette participation, elle s’affiche dans d’autres événements en Espagne et ailleurs. Quant aux vidéos des morceaux de son EP, elles sont tournées tout récemment. Par exemple, elle a même recours dans « Alma » à des danseuses de flamenco. De plus, elle a l’occasion d’interpréter « Alayla » qui, à son sens, représente toute une partie d’elle, avant son lancement. Mieux encore, elle ne manque pas de rappeler la journée mondiale du DJ célébrée le 9 mars de chaque année.

C’est le titre de la boite
Pour mieux connaître l’artiste
Parcours : Cette DJ multidisciplinaire a également des compétences en personnification. Après plusieurs voyages et expériences de par le monde, elle découvre sa passion pour les rythmes éclectiques et tribaux dont ceux africains et ethniques, ainsi que pour les mélodies. Une démarche qu’elle entreprend en l’honneur à ses origines arabe et espagnole. En tant que productrice, elle a également signé avec différents labels. Son goût pour la musique et les scènes lui offre l’opportunité de se produire dans plusieurs villes, notamment Madrid, Ibiza, Marrakech, Mumbai, Paris, Genève et Marseille entre autres, voire de performer pour certaines marques de renom. Quant à «Mélange», elle y tient énormément. «Un projet fait avec beaucoup d’amour, d’âme, voire de respect», estime-t-elle. Un hommage non seulement à ses origines marocaines mais aussi à la richesse humaine et musicale du pays. Pour rappel, l’artiste a fait des études en relations internationales à Rabat qu’elle dit bien apprécier.

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