Culture

Najia Mehadji redécouvre le ciel et la terre

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Najia Mehadji, une artiste-peintre qui a trente ans de pratique artistique et qui vit entre Paris et Essaouira investit l’espace de la galerie Bab Rouah à Rabat du 17 octobre au 30 novembre avec l’exposition intitulée «Entre Terre et ciel». L’artiste y présente une rétrospective de dix ans de travail.
Toutes les dernières œuvres sont largement représentées avec huit grandes peintures sur toile et une quinzaine de gouaches sur le thème de la fleur. «Entre Terre et ciel» est une exposition qui reflète le nomadisme de Najia Mehadji. Une artiste qui vit en mouvement entretenant un va-et-vient entre deux pays et entre deux cultures…, et reflétant dans ses œuvres une dualité naturelle et complémentaire nécessaire à tout être humain. «Ce va-et-vient crée une distanciation qui me permet de relativiser et d’aller plus vite à l’essentiel en dehors de toute habitude», indique Najia Mehadji. Selon une note d’atelier de l’artiste, toutes ses séries se situent entre le dessin et la peinture l’abstraction et la figuration, la couleur et la lumière, le dehors et le mouvement et le suspense. Entre le sensible et le symbolique, le geste et l’idée, la géométrie et l’organique, la forme et le flux, la contrainte et la liberté, l’intuition et la réflexion, la perception et la mémoire- l’Orient et l’Occident. Par ailleurs, le dessin et l’architecture sont des éléments forts présents dans le travail de Najia Mehadji. «La  coupole et le chapiteau sont les principaux éléments d’architecture à partir desquels j’ai travaillé; la première parce qu’elle représente le céleste et donc aspire aussi au spirituel, le second à cause de ses multiples variations végétales et leurs métamorphoses», indique-t-elle. L’universitaire et critique d’art, Mohamed Rachdi, décrit l’acte de dessiner chez Najia Mehadji comme étant «un élan vital qui sillonne le plan de la toile qu’il étoile entre le bi et le tridimensionnel jusqu’à y faire épanouir un rayonnement dont la visée fondamentale est la révélation de la lumière». Selon lui, Najia Mehadji, travaille à sa manière à révéler la beauté de la lumière sur des supports bruts de toile et de papier en y déployant en éventail mobile de ses structures graphico-chromatiques. «En effet, si le tracé de l’artiste consiste en un geste concis, il sait se déplacer jusqu’à constituer un rayonnement en continuel épanouissement. Un réseau vivant et générateur de volumes flottants dans l’espace. De volumes virtuels que traversent des ondes dynamiques, les modulant entre contraction et dilatation, les pliant et les dépliant en zones rythmées concaves et convexes qui entraînent notre regard à se mouvoir entre leurs pleins et leurs creux, leurs silhouettes et leurs interstices…», explique Mohamed Rachdi.

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