CultureSpécial

Nisrin Erradi : Une actrice audacieuse

© D.R

Lauréate de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (Isadac) de Rabat, Nisrin Erradi est l’une des actrices confirmées. Rebelle et vivace, elle démarre sa carrière artistique par son rôle de Keltoum dans le long métrage «Les ailes de l’amour» d’Abdelhaï Laraki. Cette artiste a réussi, depuis l’interprétation de son premier personnage au cinéma à multiplier ses rôles aussi bien pour le grand écran que pour la télévision. Dans les années 2000, elle cumule des rôles de premier ordre jusqu’à la consécration qui arrive en 2019 avec «Adam» de Maryam Touzani aux côtés de Lubna Azabal. Le film, bien applaudi lors de sa projection à Cannes dans la section «Un certain regard», vaut à Nisrin Erradi une nomination aux Césars pour le meilleur espoir féminin. L’actrice s’est distinguée également dans «Malak» d’Abdeslam Kelai, «Queens» de Yasmine Benkirane et dans «Everybody Loves Touda » du réalisateur Nabil Ayouch. Son interprétation magistrale lui a valu le prix de l’expression artistique décerné par le jury de la compétition officielle de la 30eme édition du Med Film festival de Rome.
Habitée par son rôle, Nisrin incarne le personnage de Touda avec une intensité déconcertante, puisant dans l’héritage des grandes figures de l’aïta, à l’instar de Houda Nachta. D’ailleurs, elle interprète le rôle d’une mère célibataire d’un enfant sourd-muet, porte sur ses épaules le poids d’une société qui la jauge et la condamne. Soutenue par son amie Rkia, interprétée par la brillante Jalila Talemsi, elle rêve de devenir une chikha de renom. Mais avant de toucher les étoiles, elle doit traverser les cabarets et les boîtes de nuit, lieux où son art est réduit à un simple divertissement pour des âmes embrumées. Seul son violoniste, devenu son confident, croit en elle. Ce voyage, de son douar natal à Casablanca, est un chemin semé d’embûches, mais Touda avance, portée par une détermination inébranlable. Nisrin Erradi s’est fait remarquer également dans d’autres courts métrages, notamment «Drari» de Kamal Lazrak, «Amour blindé» de Youness Moumni et «Le temps» d’Abdelhadi Houdaïfa.

Related Articles

CultureUne

Fusion Festival Tanger : Une première édition pour célébrer la richesse culturelle marocaine

Avec à l’affiche Nass El Ghiwane, Stati, Najat Aatabou, Hamid El Kasri...

CultureUne

Du 1er au 3 novembre 2025 Marrakech, capitale Panafricaine du café et du thé

La ville ocre devient la capitale panafricaine du café, du thé avec...

CultureUne

Il présente «FÊU» Fouad Boussouf en tournée à l’IF du Maroc

L’Institut français du Maroc accueillera du 19 juin au 1er juillet 2025...

CultureUne

A l’espace Rivages à Rabat Mustapha El Basri révèle la force des individus invisibilisés

L’artiste photographe marocain résidant aux Etats-Unis, Mustapha El Basri, présente son exposition...