Culture

Nora Houguenade: «La photo me permet de figer ce qui me tient à cœur et d’immortaliser des émotions»

© D.R

Entretien avec Nora Houguenade, artiste photographe

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Elle mêle danse et photographie avec subtilité. Il s’agit de la jeune photographe franco-marocaine Nora Houguenade. Celle-ci dévoile du 21 juillet au 3 septembre son exposition «Danse Urbaine» à la galerie Photo Loft de Tanger. Dans cet entretien, elle parle de ce projet, sa passion pour la danse, son parcours, ses inspirations ainsi que ses projets.

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ALM : Votre exposition photographique s’intitule «Danse Urbaine» à la galerie Photo Loft  de Tanger, parlez-nous de ce  projet et comment il est né…

Nora Houguenade: Ce projet est né il y a deux ans, j’avais l’envie de renouer avec ma deuxième passion: la danse. Mon cercle de connaissances regroupe quelques danseurs, à commencer par mon meilleur ami. J’ai donc proposé un shooting extérieur dans Paris, pour «s’amuser» et puis avec encore deux, trois personnes de mon réseau. J’ai réalisé que ça pouvait prendre une vraie direction de série photographique, j’ai alors contacté des danseurs étudiants au Conservatoire national de musique et de danse de Paris (CNSMDP), en proposant des collaborations de shooting photo et le projet était lancé.

Pourquoi avez-vous choisi de vous focaliser sur la danse urbaine ?

Je pratique la danse depuis l’âge de 4 ans, ce thème m’inspire et me passionne profondément. Pourquoi l’urbain? Pour confronter le mouvement qui est éphémère avec une architecture qui est ancrée et statique. Le danseur met en valeur la matière et inversement.

La ville de Tanger occupe une place particulière dans vos œuvres photographiques, peut-on dire que vous êtes influencée par cette ville  ?

Concernant «Danse Urbaine», la majorité des photos a été prise à Paris, seulement quelques-unes sont réalisées à Tanger. Mais oui bien sûr que je suis influencée par cette ville, ma mère étant tangéroise. C’est grâce à mes voyages récurrents à Tanger que je fais ce métier aujourd’hui et j’ai beaucoup photographié la ville.

Parlez-nous de vos débuts…

J’ai commencé à étudier dans une école de photographie à Paris 12ème pendant 3 ans: l’Efet. J’en suis sortie diplômée en juin 2011 avec des étoiles dans les yeux. La réalité nous rattrape vite et les débuts ont été difficiles. Nous avions été formés à être des artistes photographes, non des commerciaux. Or, c’est une partie du travail qui reste primordiale. Je n’ai donc pas fait beaucoup de photos à mes débuts, il fallait encore pratiquer, se former, se tester sur différents sujets, apprendre, tomber et se relever. Cela ne fait que 2 ans que j’arrive à vivre pleinement de la photographie, et je n’aurais probablement pas été là aujourd’hui aussi sans le soutien de ma famille et mes amis.

Que représente pour vous  la photo  ?

La photo est avant tout un moyen d’expression, un porte-parole et le témoignage d’un instant, elle me permet de figer ce qui me tient à cœur et d’immortaliser des émotions. Chaque image est une archive d’une vie future, elle nous permet de nous souvenir.

Qu’est-ce qui vous inspire ? Que souhaitez-vous transmettre à travers vos oeuvres ?

Ce qui m’inspire… ? La vie ! Je cherche à transmettre des émotions, ce n’est pas le but premier de tout artiste, que ce soit dans la musique, la peinture, la sculpture, la danse… Il se passe quelque chose. Pour la photographie c’est pareil: capter un instant éphémère et l’immortaliser à jamais à travers un regard et une sensibilité qui nous est propre.

Quelle œuvre photographique vous a le plus marquée ?

Je dirais le travail du photographe Henri Cartier Besson, l’homme qui m’a influencée par ses photographies si humaines, ses compositions toujours très belles et qui m’a donné l’envie de faire ce métier.

Quels sont vos projets ?

J’aimerais exporter «Danse Urbaine» sur plusieurs villes et faire un livre si possible. Il y a des danseurs et des architectures spécifiques à chaque ville !

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