ALM : Faites-nous une petite évaluation de votre activité artistique durant l’année 2009?
Nora Skali : L’année 2009 a été riche en activités. J’ai participé à deux téléfilms à savoir «Secret de famille» de Farida Belyazid et «Les tourments de Houssayen» (2ème partie) de Mohamed Abderrahmane Tazi. J’ai également décroché un rôle principal dans la série «Jouha Ya Jouha» aux côtés de Mohamed Bastaoui. Pour ce qui est des longs-métrages, le public a finalement pu me voir dans «Amours voilées» de Aziz Salmi qui a été tourné en 2007. Cependant, ma meilleure performance durant cette année est relative au succès qu’ont connu les pièces «Bnat Lalla Menana» et «Hannet idina» de la troupe Takoon.
Comment avez-vous ressenti ce succès ?
Je peux dire, qu’après cet excellent exploit, le rêve de Takoon s’est enfin réalisé. Notre pari était de parvenir à faire vivre nos spectacles le plus longtemps possible. Et ce, pour qu’ils soient vus par un large public au Maroc comme à l’étranger. D’ailleurs, c’est ce que nous avons entamé à travers notre tournée nationale et la programmation permanente desdites pièces à Casablanca et Rabat.
Et qu’en est-il de la polémique créée autour de la production de Aziz Salmi ?
Cette polémique n’est qu’une réaction naturelle d’une société qui a toujours gardé un silence complice sur cette situation que vivent certaines femmes. Ainsi, cette belle polémique a été créée parce que le sujet a été soulevé par le réalisateur Aziz Salmi.
Vous dites une belle polémique, les critiques ne vous ont pas gênée ?
La polémique a rendu un grand service au producteur du film. Ce fut une promotion gratuite pour «Amours voilées».
Ayant participé à cette production, je ne me suis jamais sentie visée par les critiques. Par ailleurs, aucune personne d’entre nous n’a été la cible mais plutôt le thème du film qui a suscité ce débat.
Comment justifiez-vous votre absence sur la scène artistique nationale ?
Il faudra poser la question aux réalisateurs. C’est eux qui attribuent les rôles. (Sourire). Franchement, la quantité des projets réalisés annuellement au Maroc ne nous permet pas de travailler en permanence. Si on se permet de faire les comptes, on déduira que l’acteur marocain travaille en moyenne dans deux productions par an.
Que dites-vous du trio exceptionnel que vous formez avec Samia Akeriou et Saâdia Ladib ?
Samia et Saâdia sont, avant tout, mes meilleures amies. Notre amitié remonte à l’époque de notre formation à l’ISADAC. Professionnellement, nos chemins se sont à la fois dispersés et croisés. Mais en créant la troupe Takoon, nous avons concrétisé un rêve commun.
Dans la vie de tous les jours, nous sommes trois femmes qui adorent se retrouver, faire du shopping et surtout profiter des interminables séances du «hamam». Cependant, les voyages nous ont privées de ces moments de bonheur. Dès que l’occasion nous le permet, on court prendre du thé chez l’une d’entre nous, question de nous retrouver. (Rires).
Pour vous, célébrité rime avec quoi ?
Pour moi, la célébrité rime avec responsabilité. Plus on est célèbre, plus on a des devoirs envers le public et des exigences envers nous-mêmes.
Il faut préserver notre image et maintenir notre niveau artistique et créatif. Et ce pour ne pas décevoir les attentes du public.
Vos engagements professionnels n’empiètent pas sur votre rôle de maman ?
Je suis maman de deux adorables fillettes,Maryame (9ans) et Shama (4ans). Le fait de ne pas être régulièrement sur les plateaux des tournages me permet de me consacrer à ma petite famille et de combler un vide souvent laisser par mes absences répétées lors des tournées théâtrales.
Que représente pour vous Assilah ?
Assilah est ma ville et le berceau de mon enfance. Assilah réveille en moi une grande nostalgie . cette ville est d’une beauté douce qui prend de la valeur avec l’âge. Bref, je t’aime Assilah.
Artistiquement que souhaiteriez-vous réaliser en 2010 ?
J’espère que j’aurais l’occasion d’être présente davantage auprès de mon public et que chaque apparition ne le décevra pas.