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«Notre monde brûle» au Palais de Tokyo : Des artistes marocains posent leurs regards engagés à Paris

© D.R

Des artistes contemporains marocains de renom dévoilent leurs regards au Palais de Tokyo à Paris.

C’est à l’occasion de l’exposition intitulée «Notre monde brûle», organisée en partenariat avec le Musée Mathaf et qui se déroule jusqu’en mai 2020. Dirigée par le Marocain Abdellah Karoum et co-commissariée par Fabien Danesi, cette exposition qui réunit une vingtaine d’artistes issus du monde arabe dont six Marocains, propose un regard engagé sur la création contemporaine depuis le golfe Persique où les guerres et les tensions diplomatiques n’ont cessé de déterminer l’histoire de ce début du XXIe siècle.

«Le titre de l’exposition sonne comme un constat alarmiste à l’heure des destructions de forêts qui témoignent dans le monde entier du réchauffement climatique. Mais le feu évoque aussi de façon métaphorique le formidable élan démocratique qui traverse de nombreux pays du golfe Persique et d’Afrique du Nord depuis les Printemps arabes. Entre les urgences environnementales et le désir de justice sociale, entre les nécessaires changements anthropologiques à venir et la démultiplication des récits historiques postcoloniaux, l’exposition pose la question de l’engagement artistique», peut-on lire dans le catalogue de l’exposition.

Il faut dire que «Notre Monde brûle» associe réflexion politique et expérience poétique. Elle présente, selon les organisateurs, un maillage complexe d’évènements auxquels les œuvres d’art se réfèrent tout en offrant de multiples échappées poétiques. A cet effet, le public découvre l’œuvre de Sara Ouhaddou. Cette artiste d’origine berbère tisse des liens entre les traditions artisanales des pays arabes et le champ de l’art contemporain.

Elle présente à travers son œuvre un vitrail sur lequel une nouvelle calligraphie traduite des poèmes de femmes berbères. «Notre monde brûle» donne à voir également l’œuvre de Mustapha Akrim. Cet artiste qui explore notre relation au monde et à l’histoire fait usage du béton pour écrire le mot «droit» en langue arabe, bâtissant les fondations sur lesquelles devrait reposer tout Etat.

L’exposition donne à distinguer l’installation de Younès Rahmoun dont le souffle vient donner forme à des sacs en plastique quelconques. Le public aperçoit en effet les œuvres de Mounir Ftami et Yto Berrada. Ainsi, le premier présente une installation composée des câbles qui font des nœuds alors que la deuxième artiste dévoile «The Power of Two or Three Suns». Il s’agit d’une œuvre qui convertit la puissance de lampes au xénon utilisées dans l’industrie des textiles pour créer une nouvelle machine à rêve.

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