Culture

Nouaman Lahlou, un style, une voix

Quand on arrive chez lui, on est tout de suite saisi par l’harmonie. L’harmonie des couleurs, le bleu de la mer, l’ocre du désert, le corail et l’orangé de l’Atlas. L’harmonie des styles, le charme de l’Orient et le raffinement de l’artisanat marocain. Une maison ouverte sur la mer. Des horizons. Des perspectives. Des portraits, un luth cassé qu’il projette de transformer en ornement mural, un fauteuil seventies, une mini-fontaine en cuivre qui vous apaise avec un son cristallin. L’univers de Nouaman Lahlou. Né à Fès en 1965, Nouaman Lahlou a l’allure et la physionomie d’un héros de roman du dix-neuvième siècle, romantique à souhait. Une dégaine de poète et une sensibilité à fleur de peau. Il fait penser au poème d’Arthur Rimbaud, «La Bohème» : Je m’en allais muse ! Et j’étais ton féal. Ah la la que d’amours splendides j’ai rêvées. Sa musique est à son image, raffinée, avec des envolées lyriques, toute en nuances et en finesse. À la fois compositeur, chanteur et auteur, ce musicien féru de Mozart et de musique classique conjugue le talent à tous les temps, au-delà des frontières. Son art s’inscrit dans le cosmopolite et l’universel. Jazz, musique Amazigh et andalouse, classique et orientale, ses compositions sont un brassage heureux et harmonieux de cultures, son chant agrémenté d’une voix chaude et douce un hymne à la mélodie. Disciple de Mohammed Abdelwahab –une photo de lui et du maestro orne ses murs- , sa passion de la musique arabe classique est l’âme de ses accords. Il semble faire corps avec son luth, le visage crispé sur ses mélodies, le regard contemplatif. Il apporte à la chanson marocaine une intonation différente, singulière, originale. Un mélange entre le classique et la fantaisie, la tradition et la modernité. Nouaman Lahlou maîtrise les dernières techniques instrumentales informatisées et se targue d’avoir chez lui un studio dernier cri. Nous l’avons vu l’année dernière auprès de la belle comédienne Siham Assif animer quatre soirées de chants et de spectacle. Une émission qui passait chaque samedi sur RTM avec une kyrielle de stars arabes plus talentueuses les unes que les autres. La quatrième de ces soirées était en direct et en collaboration avec la Tunisie. Il nous prépare un clip tourné à Asilah et aux Etats-Unis : «Chaï oun kan». Inspiré de sa propre histoire. Ce sont donc Nouaman Lahlou et Mounia, son ex-femme qui tournent dans le clip. Émouvant et passionné. Nouaman Lahlou a rencontré le père de Mohamed Jamal Addorra (Le petit garçon assassiné par Israel que nous avons pu voir à la télévision) en Jordanie et lui a proposé de faire partie de son prochain clip.«Koum ya arabi» est une chanson pleine d’audace et de fougue. «En tant qu’arabe, il me semblait indispensable de réaliser une chanson autocritique qui dit notre fureur, nous, peuple arabe, sur ce qui arrive au Moyen-Orient, c’est un appel à l’action.

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