ALM : Quelles sont, cette année, les nouveautés de la 6ème édition du festival international des nomades ?
Noureddine Bougrab : La 6ème édition sera réservée particulièrement à la femme et plus précisément à la femme nomade. Nous voulons à travers cette édition rendre hommage à la femme. À cette occasion, le programme sera très riche et varié. Il y aura des soirées musicales animées que par les femmes artistes. Parmi les invités qui seront présents à cet événement, je cite à titre d’exemple : Rachida Talal, Bnate Lamchaheb, Bnate Oudadene, Ahedouss de Ighrem et Lila, la troupe folklorique féminine Asgingas d’Angola, la troupe espagnole Barbarita Ysu Bamboli, Bnate Aichata ( Sallem Yamdeh), le groupe «Kiss Kiss Balafans» du Cameroun, Ustad Abra Music Group Rajasthan de l’Inde, Fank Montano Musique des USA entre autres. Afin de valoriser le travail des femmes nomades, sont prévues, en effet 16 expositions variées qui seront focalisées d’un côté sur les modes de vie des nomades, notamment la nutrition des nomades qui se base sur des éléments énergétique à savoir : le jus des dattes, les poissons séchés…etc.
D’un autre côté, il y aura des expositions qui s’articulent autour de la médecine des nomades, médecine fondée particulièrement sur des végétaux, des poissons, des herbes collectées dans le désert. Dans ce sens , les femmes nomades préparent elles-mêmes les médicaments à partir d’herbes.
Sur quels critères s’est porté le choix des artistes nationaux et internationaux participant à cette édition ?
Le critère s’est porté sur le concept nomade, la plupart des groupes féminins qui vont participer aux soirées musicales du festival sont des femmes nomades. Notre seul objectif est de valoriser et d’honorer la femme nomade.
Quel a été le budget du festival et qui sont les contributeurs ?
On n’a pas encore fixé le montant du budget du festival, mais on l’estime à 450 mille dirhams pour cette année. En effet, si on compare ce montant par rapport aux budgets des autres festivals, on trouve que celui du festival des nomades est assez modeste. Ainsi, l’organisation de ce genre de festival dans une région éloignée et en plein désert est très pénible.
En ce qui concerne les contributeurs, je les remercie tous, notamment l’Agence de développement social (ADS), la Fondation de la culture et de l’environnement de la Banque populaire, les autorités locales, l’Agence de voyage et de la logistique, entre autres.
Pourquoi avoir choisi comme thème de cette édition «Femme nomade, une volonté de donner à travers l’histoire de l’humanité» ?
Exactement, pour donner la valeur réelle à la femme nomade et elle mérite plein d’autres hommages parce que c’est elle qui gère et s’occupe de sa famille. En plus, nous organisons ce festival au mois de mars pour le coïncider avec la Journée de la femme.
Quel est l’apport du Festival des nomades dans le développement de la région ?
Notre objectif est de créer un espace de rencontres spécifique à la culture nomade et faire valoriser le patrimoine culturel des nomades du monde entier. Nous voulons développer le tourisme et valoriser l’économie locale dans la région.