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Noureddine Daifallah expose «Le maître calligraphe» à Marrakech

© D.R

Il retrouve les amateurs de l’art marocain dans le sillage du «Contemporary African Art Fair»

A partir du 20 février prochain, les cimaises de la galerie Matisse Art Gallery de Marrakech abritent une exposition inédite des œuvres de l’artiste-peintre Noureddine Daifallah sur le thème «Le maître calligraphe». Cet universitaire et natif de la ville ocre retrouve les amateurs de l’art marocain dans le sillage du «Contemporary African Art Fair» , qui se déroulera du 22 au 23 février prochain à Marrakech. L’occasion pour le public de vivre un moment artistiquement calligraphique unique à travers les récents travaux de cet artiste qui sait réunir les conditions nécessaires pour son œuvre où la lumière rencontre la beauté intrinsèque du sujet. Le peintre a voulu se démarquer de ses prédécesseurs, apporter sa propre touche artistique. Depuis sa première exposition qui date de 1977, alors qu’il n’avait que 17 ans, les œuvres de Noureddine Daifallah ont traversé la Méditerranée pour être exposées et reconnues partout en Europe. A Paris, en Italie et au Portugal, où l’écriture arabe représente plus qu’un art, et parle au nom de la culture et la civilisation arabe.

L’écriture arabe a, en fait, l’avantage de se prêter gracieusement à de multiples métamorphoses. Et cela Noureddine Daifallah l’a compris, «l’écriture arabe est à la fois un art noble, une tradition séculaire et un patrimoine à sauvegarder», précise-t-il. A travers son pinceau, il remplace gracieusement l’encre par la peinture à l’aide de deux supports, la toile et le papier. Ses œuvres, sombres pour la plupart, ont été peintes avec des couleurs «terre».

L’art calligraphique arabe, c’est connu, doit son épanouissement et sa magie à la spiritualité musulmane. Par un étrange mécanisme de transition, celle-ci en a fait une espèce d’expression artistique sacrée, une sorte de parole prophétique par voix interposée. Sa dimension métaphysique se signale à travers des motifs coraniques richement décorés et variés à l’infini. Instrument symbolique autant qu’outil de travail, le calame (conçu sous différents aspects et dont le matériau de prédilection demeure le bois de grenadier) participe de cette célébration sublimatoire, pour la glorification de la lettre arabe. Ces enseignements, ainsi brièvement évoqués, sont à la base de l’art calligraphique de Noureddine Daifallah dont l’apport en la matière contient cependant des spécificités techniques et créatives à tenir en considération. Usant de moyens d’une grande sobriété, l’artiste entretient avec la lettre un rapport quasi épidermique. Comme chez les minimalistes, il pousse ses structures aux limites de la tension, tresse des textes où s’accrochent des motifs colorés. C’est un véritable travail d’ascète, de scribe rompu à la tâche mais chez qui le plaisir de créer l’emporte de loin sur les impératifs du devoir. Daifallah revisite la mémoire ancestrale pour lui insuffler ce qu’il croit pouvoir perpétuer sa qualité et ses convictions.

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