«Idées assassines d’Amena». L’intitulé de cette toute nouvelle œuvre est choisi par l’auteur marocain Mohammed El Mokhtar Chraiki, pour faire dans la littérature criminelle. En voici les contours d’après l’écrivain.
Au-delà de cette littérature, l’œuvre du romancier est pleine de suspense. En tenant le lecteur en haleine, M. Chraiki crée une certaine «ambiguïté pour susciter la curiosité du lecteur». Sa visée ultime étant d’inciter celui-ci à «poursuivre la lecture jusqu’à la fin». Et ce n’est pas tout !
Des bribes de l’intrigue
L’auteur ne manque pas de révéler les faits de son œuvre. «Ce roman raconte l’histoire d’une jeune fille ayant grandi dans un milieu marqué par un contexte assez difficile. Ce qui a attisé la haine chez elle à l’égard notamment de quatre personnages qui ont contribué d’une certaine manière son vagabondage. Elle en fera ses victimes en recourant à une lame tranchante», détaille-t-il. Mieux encore, l’écrivain n’hésite pas à dévoiler d’autres dessous sur l’histoire de «Amena» dont le destin favorise la rencontre avec «Mustapha Riad», un personnage «ambigu et suspect». «Ce jeune, qui prend l’écriture pour métier, part, le temps d’un voyage, à la recherche d’inspiration malgré toutes ses déceptions subies après l’échec de sa dernière publication», relate M. Chraiki. Le tout en rappelant la rencontre de ces deux personnages à M’diq, au Nord du Royaume. «Là où ils concluent un contrat particulier stipulant la collaboration des deux pour l’écriture d’un roman plein de suspense et époustouflant en vue d’attirer l’affluence des lecteurs», avance l’auteur en s’exprimant aussi sur son procédé littéraire.
Une démarche interactive
Par là, il se veut assez explicite. «Cette œuvre fort ambiguë créera un grand dilemme, voire un tourbillon de soupçons chez les lecteurs tant qu’il s’intègre dans le récit. Cette perplexité se poursuivra jusqu’à la fin au point que la majorité sera confuse quant au récit et à la véracité de l’existence des personnages», tempère-t-il. Dans ce sens, il prend ce roman pour un «défi». Pour lui, il est question de tester aussi ses «compétences pour décrire les scènes sanglantes et violentes». Le pari étant, à ses yeux, d’écrire «dans un style nouveau et différent à la fois tout en conservant l’interactivité du lecteur avec les faits en lui donnant libre cours pour interpréter la fin».
Outre «Idées assassines d’Amena», le romancier, qui se félicite de ses œuvres tout en ressortant des obstacles, a au compteur d’autres.
C’est le cas de «Mararat Assoukkar» (Le sucre amer). Son dernier roman n’est autre que «Trabhou O Tsaadou» (Que la joie et la gloire vous accompagnent) publié en 2022. «C’est un roman qui relate scrupuleusement la coexistence, la tolérance et l’interaction entre les sectes de la société marocaine (juifs et musulmans) à travers l’histoire itinérante de deux familles musulmane et juive qui se déroule dans la ville d’Abu Al-Jaad (Bejaâd)», rappelle l’écrivain. Une publication différente de celle qui la suit et ce sera visiblement ainsi de suite.
En tout, le romancier, qui varie ses intrigues, fait preuve de créativité. De quoi se distinguer sur la scène littéraire et culturelle. Et sûrement, son quatrième et prochain roman sera fort attendu. Le suspense sera alors à son paroxysme.
