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Nouvelle publication : Soufiane Chakkouche fait dans le polar hilarant

© D.R

Dans son livre, l’écrivain dresse, avec hilarité, le portrait d’un inspecteur qui a plusieurs cordes à son arc. Ce qui lui vaut un succès dans son pays et sous d’autres cieux.    

A voir la couverture du nouveau polar «L’inspecteur Dalil à Paris» de son auteur marocain Soufiane Chakkouche, le lecteur est susceptible d’avoir l’impression qu’il aura affaire à un roman sérieux.

Or, ce n’est pas le cas à la lecture des premières pages de l’œuvre publiée par la maison d’édition française Jigal Polar. Dans son livre, l’écrivain dresse, avec hilarité, le portrait d’un inspecteur qui a plusieurs cordes à son arc. Ce qui lui vaut un succès dans son pays et sous d’autres cieux.     

Une mission avec un commissaire français

Bien qu’il soit à la retraite, Dalil est convoqué par ses supérieurs marocains pour se charger d’une mission dans l’Hexagone. Là où il est reçu par le commissaire Maugin avec lequel il contribue à élucider l’affaire de l’étudiant marocain Bader Farisse enlevé pour avoir développé une technologie extraordinaire. Pour ce faire, l’inspecteur marocain fait valoir toute son expérience, voire son intelligence face au responsable français qu’il défie par moments. Il tente, à cet effet, différentes méthodologies et fréquente certains endroits dont l’université. A la vue d’étudiants, le personnage principal est nostalgique au point d’évoquer des ratages dans sa vie estudiantine. «Dalil donne aux autres l’image d’être à côté de la plaque, un peu has-been, un chwiya vieux jeu. Il n’est ni sympathique ni antipathique et dégage une désinvolture presque naturelle», précise l’auteur. Comme il l’explicite, le héros de l’œuvre a un sens d’observation et de déduction très intéressant. «Il observe et/ou écoute, décrypte puis solutionne. Sous l’ombre de cette folie intelligente est tapie une grande réflexion toujours basée sur le bon sens et la logique. Même ses intuitions sont paradoxalement très rationnelles», détaille Soufiane Chakkouche à propos de son personnage principal. Selon les dires de l’écrivain, Dalil cultive également sa solitude et sa liberté. «L’inspecteur est un solitaire qui aime travailler seul, sans même l’aide d’une arme ou d’un téléphone portable qu’il tient en horreur. Aussi, il peut s’avérer fin psychologue, surtout lorsqu’il mène ses interrogatoires, jamais avec violence, toujours avec ruse», enchaîne-t-il. Dans le tumulte de l’intrigue du roman et la réflexion de l’inspecteur, un autre personnage accompagne le premier.

La Petite voix, un être dans l’être

Elle s’ajoute aux autres personnages du roman. A travers cette Petite voix, entre autres, l’auteur donne libre cours à son sens de l’humour de temps à autre. «La Petite voix est un personnage comme les autres, à la différence près qu’il n’existe que dans la boîte crânienne de l’inspecteur. C’est une espèce de conscience ébouriffée qui lui souffle des conseils (bons ou mauvais)», indique Soufiane Chakkouche. Comme il l’explicite, les commentaires et réflexions, tantôt très profonds, tantôt d’une légèreté exaspérante de la Petite voix agrémentent l’enquête. «Il arrive à l’inspecteur de lui répondre et même de la rabrouer», poursuit-il. Aussi, cette Petite voix permet au héros de véhiculer ses idées existentialistes et d’autres à propos des maux et des thèmes sociaux sérieux. «Dalil a sa propre vision du genre humain dont il n’hésite pas à mettre à nu quelques ubuesques bassesses, souvent à travers cette voix. Il lui arrive de gratter là où ça dérange ! Mais j’avoue tout de même qu’il a peur de la mort», clarifie-t-il avec un rire. De temps à autre, ce personnage dans l’être de l’inspecteur oriente quasiment les démarches de celui-ci quant à l’enquête qui révèle la conception d’une nouvelle technologie par l’étudiant enlevé.

Une invention attendue

Interrogé sur cette technologie, l’auteur répond : «Cela ne saurait tarder à mon sens». En détail, l’écrivain parle, dans son livre, d’une première puce implantée dans le cerveau humain qui n’existe pas encore. «Elle sort tout droit de mon imagination», confie-t-il. Par l’occasion, il explique que les cellules de recherches de Google et Facebook ont déjà donné un nom à cette discipline à savoir le Brainternet. En introduisant cette invention dans son intrigue, Soufiane Chakkouche surprend réellement le lecteur qui apprend à la fin que l’étudiant enlevé subira un sort fatal par ses ravisseurs dont un collaborateur du commissaire Maugin. Pour découvrir le secret de cet adjoint, l’inspecteur marocain fait davantage preuve d’intelligence. Une telle intrigue laisse voir que l’auteur est quand bien même informé, à sa manière, des réflexions des personnes qui exercent une telle profession. «Chacun sa  harira» !», répond-il avec un sens de l’humour à propos de sa méthodologie de conception de son roman. Le dénominateur commun pour les auteurs de polars étant, selon ses dires, une curiosité dévorante pour le côté obscur de l’être humain. «C’est bien souvent de cela qu’il s’agit dans ce genre de roman. En ce qui me concerne, je m’inspire de ce qui m’entoure, et en premier lieu de la rue», conclut-il.

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1er auteur marocain nominé au Grand prix de littérature policière

Soufiane Chakkouche est nominé pour le célébrissime Grand prix de littérature policière. «C’est en soi une première dans l’histoire de la littérature marocaine», exalte-t-il. Les délibérations étant prévues pour fin septembre. Cette année, quelque 31 titres parmi des milliers (17 romans français et 14 romans étrangers) sont en lice. Pour rappel, ce prix, créé en 1948, est destiné à récompenser les meilleurs romans policiers français et étrangers publiés dans l’année en cours.

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