«Obamania», ou l’espoir incarné par le président-monde

Barack Obama est officiellement le premier homme de couleur à gouverner les cinquante états américains. Il a défrayé à la règle politique des «States», mais il a réussi a gagné le cœur de milliers de citoyens à travers le monde. Une admiration qui a donné naissance au phénomène d’Obamania. Obamania exprime l’engouement international porté à l’investiture de l’Etat fédéral. Un intérêt qui reste sans précédent pour le nouveau président de la première puissance mondiale. Le Maroc est également touché par ce phénomène.
Les «proobama» marocains ne dissimulent pas leurs émotions. «La présidence de Barack Obama représente une grande évolution. C’est une fierté qu’un homme, différent par ses origines, puisse gagner la confiance du monde entier», affirme Omar, professeur d’histoire. Ils sont nombreux à être fiers de cette montée au pouvoir historique du jeune Illinois aux origines africaines.
Au regard débordant d’intelligence, Obama ne cesse de charmer. «C’est une personne sympathique et ambitieuse. Contrairement à Bush, Obama est un homme cultivé et déterminé. Il résoudra beaucoup de problèmes», souligne une admiratrice casablancaise. La présence de Barack Obama au sein de la place politique mondiale porte en elle des lueurs d’espoir. «La mission de Barack Obama consiste à sauver le monde du désordre actuel. Le décret, prononcé au lendemain de son investiture, pour la fermeture du Guantanamo renforce sa crédibilité. Cette initiative constitue un premier pas vers le changement, la résolution des principaux conflits mondiaux et l’application des objectifs qu’il avait tracé depuis sa candidature», précise Ahmed un passionné de politique. «Le changement» un mot que prône le jeune président. Un nouveau visage d’Amérique qui se trace, grâce à cet Afro-américain. Une volonté de rompre avec l’ancienne politique et d’inscrire les Etats-Unis dans une nouvelle ère. «Change», son principal slogan, a éveillé l’espoir dans le monde entier. «Personnellement, je m’intéresse peu à la politique étrangère. Mais lorsque j’ai suivi une de ses campagnes électorales, le changement qu’il recommande m’a interpellé», affirme Rachid, étudiant. A l’instar de nombreux  pays, le Maroc a voté Obama.
À Casablanca, le consulat américain a organisé une soirée de vote le 4 novembre dernier, à laquelle il a invité une centaine de personnes représentant le champ culturel et associatif national. D’après une personne ayant assisté à cet événement, 83 voix ont été recensées dont 75 pour Obama, 7 pour le républicain Mc Cain et une voix pour Bush.
Des votes symboliques qui réfléchissent l’enthousiasme exprimé pour ce président. En plus de cette cérémonie, qui s’est tenue dans l’un des luxueux hôtels de la ville, des votes virtuels ont été établis sur Internet donnant la possibilité aux Marocains d’exercer leur droit à la citoyenneté mondiale. «J’ai voté Obama tout en étant convaincu qu’il est porteur de paix et d’entente. C’est un homme qui connaît la réalité. Par conséquent, il ne peut qu’œuvrer positivement pour le bien des Etats-Unis et le bien du monde», affirme un électeur.
L’Obamania au Maroc se limite aux spéculations des uns et des autres. En Europe comme en Amérique, ce phénomène est devenu une source d’inspiration et un commerce rentable. Des effigies, des gadgets, des pins et des vêtements  sont commercialisés pour ceux qui désirent garder un souvenir de l’investiture historique américaine. Sur la grande toile, les sites d’achats ont battu leur plein, d’autres sites sont consacrés aux admirateurs du président démocrate. Issus de différentes nationalités, ils ont omis leurs différences, raciales et ethniques, et se sont unis pour exprimer leur amour à Obama. Le groupe «Barack Obama», qui compte 4 millions de personnes sur Facebook, en est un parfait exemple. Un brassage culturel et religieux qui correspond parfaitement au métissage du président aux origines kényanes. Le nouveau dirigeant américain, souvent assimilé à Martin Luther King, a réalisé son rêve lorsqu’il a fait son entrée, le 20 janvier, à la Maison- Blanche.
Réussira-t-il à appliquer «The change» (le changement) qui est resté graver à jamais dans les consciences de ses admirateurs ? Pourra-t-il (par référence à un autre slogan «We can») faire régner la paix et abolir les guerres, tel que Martin Luther King a aboli le racisme ?