«Nous travaillons, en collaboration avec le ministère des finances et la direction des impôts, sur la baisse de la TVA de 20 à 10% sur les œuvres d’art». La démarche est entreprise par la Fondation nationale des musées pour encourager les investisseurs et intervenants aux métiers d’art à créer de l’emploi. L’annonce a été faite par Mehdi Qotbi qui a saisi l’occasion de sa rencontre avec la presse, mercredi à Rabat, pour dresser le bilan de la fondation depuis qu’il préside à ses destinées et informer sur les perspectives de cette institution.
«Nous allons continuer à couper l’herbe sous les pied des faussaires», a-t-il indiqué dans la foulée des démarches futures de la fondation. M. Qotbi a également précisé que la gendarmerie royale a mis à sa disposition un laboratoire pour la datation et l’authentification des œuvres d’art par le carbone 14. Aussi, la fondation envisage de se doter, dès janvier prochain, d’une commission composée d’experts pour valider les œuvres d’art. Une composition qui ne rassemblera pas des artistes. «Le but étant d’encourager la création et faire de cette commission une force de proposition. D’autant plus qu’il faut professionnaliser ce métier», a estimé le président de la Fondation nationale des musées qui n’a eu de cesse de s’exprimer sur la fière chandelle qu’il doit à SM le Roi pour l’intérêt qu’il porte à l’art. M. Qotbi a également annoncé la création à Rabat d’un grand musée d’archéologie et des sciences de la terre qui va être, selon lui, «un pendant du théâtre qui se construit».
Quant à une stratégie nationale dédiée aux musées, M. Qotbi estime qu’«il faut avoir les pieds solides». Quand même, la fondation a, selon son président, désigné une société propre à faire une stratégie pour les années à venir. «Nous allons lancer en 2015 un travail de consolidation des musées auxquels on ne s’est pas intéressé depuis l’indépendance», a enchaîné le président qui a précisé qu’il procédera à la fermeture de certains musées en attendant un plan national de restructuration.
Par l’occasion, M. Qotbi a indiqué que la fondation qu’il préside organisera, soit avant, soit après le festival de Mawazine, un autre appelé Street Art au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain en collaboration avec les initiateurs de celui du Boulevard. «C’est de la rue au Musée. Le but étant de démocratiser l’accès à la culture», a-t-il conclu.