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Organisation d’événements artistiques et littéraires, entretien de monuments et sites locaux… : Les régions seront associées à la gestion culturelle

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Désormais, les régions ont des compétences élargies en culture.

Dans ce sens, le département d’Othmane El Ferdaous vient de publier un document consacré à la dématérialisation des décisions administratives du secteur. Une publication qui explicite, en premier, les compétences des collectivités territoriales dans le domaine culturel. Ainsi, non seulement les régions se verront offrir des compétences mais aussi les communes. Entre attributions partagées et propres, ces collectivités auront du pain sur la planche.

Valorisation des spécificités régionales

A elles seules, les régions se chargeront, dans le cadre des compétences partagées, de la valorisation du patrimoine culturel de la région et de la culture locale. Et ce n’est pas tout. Elles s’occuperont, selon le document, de «l’entretien des monuments et de la mise en valeur des spécificités régionales, ainsi que de la création et gestion des établissements culturels». Quant aux communes, elles veilleront, selon la même source, à la préservation des spécificités du patrimoine culturel local et son développement, la création de complexes culturels, bibliothèques, musées, conservatoires de musique, d’art et de théâtres. Elles contribueront aussi à la «mise à niveau et valorisation touristique des médinas, des sites touristiques et des monuments historiques». En termes de compétences partagées, les régions contribueront à la préservation des sites archéologiques et leur promotion. De leur côté, les préfectures et provinces ne sont pas en reste. Elles procéderont au «diagnostic des besoins en matière de culture et de sport». A cet effet, les régions auront des obligations à concrétiser.

Les engagements des régions

Dans le cadre de la valorisation du patrimoine culturel de la région et de la culture locale, la région est censée, selon le document, «valoriser et renforcer l’identité culturelle régionale dans ses différentes composantes, tout en adoptant un «slogan» régional unique». Elle sera également tenue de développer et encourager l’action culturelle régionale; contribuer à la création d’une base de données électronique sur le patrimoine et l’action culturelle dans la région; organiser un «symposium annuel sur la réalité de la culture dans la région»; soutenir les initiatives visant à enregistrer le patrimoine culturel comme patrimoine mondial auprès de l’Unesco; encourager la création d’un évènement universitaire autour du patrimoine régional. En outre, la région est appelée à mettre en œuvre sa compétence dans un cadre contractuel avec l’Etat notamment le ministère de la culture et la Fondation nationale des musées. Elle est également sollicitée de contribuer à la création d’une base de données sur le patrimoine et l’action culturelle dans la région, créer des prix culturels et littéraires annuels et organiser les campagnes de sensibilisation pour soutenir l’intérêt pour le patrimoine.

De l’entretien des monuments au niveau régional

Dans ce sens, la région s’engage à «contribuer aux opérations de maintenance, aux processus de restauration et à réhabiliter les sites qui symbolisent les particularités historiques régionales (voûtes, palais, tissus traditionnels, etc.)». Aussi, elle est tenue, entre autres, de préparer les cahiers des charges et d’annoncer les appels d’offres. De son côté, le département de la culture s’engage à fournir à la région les informations nécessaires sur la nature des monuments et des interventions. A propos de la préservation des sites archéologiques et leur promotion, le même document, qui évoque une «recommandation du ministère de l’intérieur», estime que la contribution à la préservation des sites archéologiques et leur promotion et l’organisation de festivals culturels et de divertissement comme étant une compétence partagée.

Pour cela, la région est censée contribuer à l’inventaire des sites archéologiques, préserver ceux-ci, soutenir la recherche archéologique et l’animation culturelle liée aux sites archéologiques. Mieux encore, le document appelle à «définir les modalités juridiques entre l’intervention de la région et celle des communes (chapitre 87 de la loi organique n°113-14 relative aux communes) et modifier les dispositions de l’article 80 de la loi organique relative aux régions afin de revoir cette compétence».

Aussi, l’organisation de festivals culturels et de divertissement, également une recommandation du ministère de l’intérieur, est, selon la même source, une compétence propre exercée par la région à travers plusieurs activités notamment la conception de l’organisation des festivals en relation avec les exigences du développement territorial. De quoi dynamiser les régions.

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