Culture

Othman El Kheloufi en tournée au Maroc avec «Mazmout»

© D.R

Ses nouvelles chansons racontent des histoires intimes et des situations fictives

L’un des piliers du jazz nord-africain et de la scène actuelle, Othman El Kheloufi, annonce une nouvelle tournée au Maroc. Entouré par trois musiciens, l’artiste présentera sa nouvelle création «Mazmout» dans laquelle il s’intéresse à la société qu’elle soit politique, sociale, éthique ou dramatique.

Compositeur, chanteur, saxophoniste, metteur en scène et artiste touche-à-tout, Othman El Kheloufi dépose ses valises au Maroc. Il entame une tournée dans plusieurs villes marocaines pour présenter son nouveau projet «Mazmout». «Content de vous annoncer cette nouvelle tournée au Maroc, pour présenter le résultat de ma nouvelle direction artistique «Mazmout». Je serai à Oujda, Tanger, Meknès, Marrakech, Casablanca, Rabat», annonce-t-il sur sa page officielle Facebook. Ainsi l’artiste se produira ce 24 octobre au conservatoire régional de musique à Oujda, le 25 octobre au Musée Dar Jamai à Meknès, le 27 octobre au Centre des étoiles Jamaâ El Fna, le 2 novembre à La Ola à Casablanca et le 3 novembre à The Croon au Marriott à Rabat.

Porté par la volonté de créer un «son simple et lisible» aux portes de l’univers de la musique électronique, cet artiste slaoui s’adonne dans son nouveau projet à de nouvelles tonalités. Il propose des textes de poésie, en arabe contemporain et marocain, se mélangeant avec des esthétiques sonores traditionnelles et des rythmes de la région, tout en s’ouvrant également sur le jazz et la musique électronique moderne. «Ce projet est né d’une sensation d’étouffement, presque d’une perte d’espoir. C’est triste mais rassurez-vous, je ne parle des choses difficiles qu’avec le sourire. Mon premier album «Zid Zid» prenait comme point de départ des histoires vraies et des situations personnelles vécues.

Accompagné par trois musiciens, dans cette nouvelle création, je m’intéresse à la société qu’elle soit politique, sociale, éthique ou dramatique», explique-t-il. Et d’ajouter : «Les textes de ces nouvelles chansons racontent des histoires intimes de personnages et de situations fictifs. Musicalement parlant, je suis à la recherche d’un son simple, très lisible. Un arrangement qui se rapproche parfois d’une musique de film agrémentée par l’univers du son électronique. La musique est ici un véritable socle pour les textes ». Pour cette nouvelle création, l’artiste est accompagné par Oussama Mougar à la batterie, Souissi Elhassan au piano et Maouche Mehdi à la contrebasse électrique.

L’un des piliers du jazz nord-africain et de la scène actuelle, Othman El Kheloufi, développe des compositions, des mélodies et un langage très personnel qui mêlent diverses influences : du jazz, en passant par la musique électronique au chaâbi et à d’autres traditions musicales populaires du Maghreb. Entre théâtre et musique, l’ensemble de son travail est marqué par une envie de réconcilier le futur avec le patrimoine. Lui-même désigne son style comme du «néo-beldi» (faisant référence au bled), un son aventureux issu de la tradition et des sonorités de sa jeunesse.

Retour sur le début de la carrière de l’artiste 

La rencontre d’Othman avec la musique était le fruit d’un pur hasard. Après un baccalauréat en techniques de gestion et un début de parcours universitaire en sciences économiques, rien ne le destinait, a priori, à une carrière artistique. Celle-ci débuta avec une rencontre fortuite avec la chorale de l’université, puis une audition qui, au début, avait tout d’une plaisanterie. Après une initiation au solfège, Othman se retrouve dans l’univers du chant grégorien, du chant hongrois et de la poésie de Verlaine. A l’antinomie de cet univers-là, se trouvait celui où il vivait, marqué par la culture populaire et par des influences de la pop music américaine.

Le jeune étudiant abandonne la gestion et l’économie et se lance dans une carrière artistique. Il quitte aussitôt les bancs de la faculté et intègre l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (Isadac) de Rabat pour y suivre une formation de scénographe, puis enchaîne avec un master en études théâtrales. Le chant et la musique l’habiteront et l’accompagneront durant toute cette période, il fera même des rapports entre le théâtre et la musique sa thèse de master. Cette époque marquera également le début d’une idylle, celle d’Othman et du saxophone. Ce sera donc un instrument de fortune, déniché sur un site de vente d’occasion qui accompagnera les débuts balbutiants du jeune artiste.

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