ALM : Votre premier one-man-show a séduit plus d’un. Quel est le secret de «Othman Up » ?
Othman Mékouar : Vous savez, « Othman Up » est le nom provisoire de mon spectacle! À Marrakech et à Casablanca, durant le mois de mai dernier, « Othman Up » a été vraiment un test. Je préfère plutôt parler de « tests » parce que ce n’est pas un exercice d’improvisation pure mais un spectacle interactif. À chaque présentation, je me découvre, je découvre la scène et la relation avec le public. En somme je suis en train d’apprendre…Mes passages sur scène sont encore une fois des tests. Ils me permettent de me repositionner à chaque fois par rapport aux passages précédents et puis d’expérimenter la scène progressivement.
Comment le public a accueilli «Othman Up» ?
Je peux résumer mon spectacle en deux lignes: « un micro à la main, Othman nous raconte, (se) raconte là où ses pensées le mènent, se mêlent où se démêlent dans ses improvisations interactives ». Chaque présentation est un spectacle unique dans la mesure où le public devient lui-même auteur de mon spectacle. C’est pour cette raison que j’espace mes passages à raison de deux spectacles par mois !
Je considère que je suis dans une école de « one-man-show». C’est exactement pour le Baccalauréat, il faut passer par plusieurs tests et des milliers d’examens pour obtenir ce diplôme. Mon prochain spectacle est prévu ainsi pour la fin de ce mois-ci.
Vous êtes parmi les rares artistes à actualiser leur blog, comment avez-vous trouvé cette expérience ?
Il faut dire que j’ai découvert le blog un peu par hasard. Je trouve que c’est un outil de communication et d’exprEntre le cinéma et les planches ession, simple et efficace.
Avez-vous d’autres projets pour le cinéma et qu’en est-il de la télé ?
Bien évidemment, je compte récidiver après «48 heures » ! J’attends juste d’avoir des images en tête qui s’imposent à moi, pour les filmer…La scène et le cinéma m’occupent à plein temps pour le moment. Pour la télé, j’aimerais bien en refaire une de ses jours…Nous sommes dans un domaine où il faut partager. La scène artistique me donne des ailes.
Entre le cinéma et les planches
C’est lors de la huitième édition du Festival national du film à Tanger que ce jeune artiste de 37 ans a révélé ses talents au grand public. Son premier court-métrage, intitulé « 48 heures » a séduit plus d’un. Ceux qui suivent de très près sa carrière artistique pensent que c’est bel et bien sur les planches que ce gestionnaire doublé d’ethnologue donne la pleine mesure à son talent. Avec Nabyl Lahlou, encore une fois, il a joué dans la célèbre pièce de théâtre de Samuel Beckett, « En attendant Godot ». En 1999, Mékouar a fêté, à sa manière, la manifestation du Temps du Maroc en France avec son «Sultan à Versailles ».