Culture

Othman Naciri : «SAGA. L histoire des Hommes qui ne reviennent jamais» en salle au mois de février

© D.R

ALM : Qui est Othman Naciri?

Othman Naciri  : Je suis tout d’abord un observateur passionné du monde qui nous entoure, tombé dans la soupe du cinéma quand j’étais petit. J’aime transmettre des émotions à travers les images et les sons. Interpeller l’affectif, le cœur et la raison, tels sont mes objectifs. Je suis né en 1981 à Casablanca, lauréat de l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris en 2004.

 

Quelles sont vos réalisations?

Après mes études de cinéma à Paris, j’ai réalisé en 2006 un doc-fiction pour 2M sur le détroit de Gibraltar ainsi qu’un autre documentaire en Espagne en 2007 sur une success story d’un clandestin en Espagne. Deux principaux courts métrages en 2009 et 2010, à savoir «37 Kilomètres Celsius» et «Sin Palabras» ont marqué un tournant dans ma trajectoire cinématographique. Le dernier étant le premier court métrage à traiter des migrants subsahariens au Maroc.

 

Vous venez de créer votre premier long métrage «SAGA. L’histoire des Hommes qui ne reviennent jamais». Parlez-nous du film…

Ce film est le fruit de 4 années de travail aujourd’hui. L’idée était pour moi de raconter le rapport humain et psychologique de quatre profils : un pervers narcissique face à une personne fragile mais déterminée à se reconstruire et un déçu de la vie face à un déçu de sa propre personne. 

Ces deux tandems ont pris forme autour d’une histoire de trafic d’organes et de découverte de vérité, mettant au défi leur condition d’Hommes avec un grand H. C’est donc un faux film d’Hommes où la femme est forte, autonome et fermement déterminée. Elle façonne tout le long du film la personnalité de ces hommes.  

 

Quels sont les moyens que vous avez eus pour pouvoir le produire?

Nous avons bénéficié d’une avance sur recette de 3.200.000 dirhams qui représente à peu près 50% du budget alloué à la production. Le producteur a également eu recours à d’autres rescousses. 

 

Quel sens avez-vous voulu donner à ce film pour vous démarquer sur la scène cinématographique marocaine?

Il s’agit d’un film choral à protagonistes multiples. 

En effet, ce film ne possède pas de protagonistes uniques, mais bel et bien une structure assez originale, construite sur deux périodes et deux tandems de personnages principaux pour chaque période, à savoir les années 60 et la période actuelle. Autre note de diversité et d’originalité, il s’agit du premier film marocain tourné dans la ville occupée de Sebta. Aucun message politique n’est transmis si ce n’est raconter la vérité, celle d’une cité historiquement marocaine, aujourd’hui occupée, aux diverses influences culturelles, théâtre de l’épilogue du film.

 

Quelles sont vos ambitions par rapport à ce premier long métrage?

L’objectif est de toucher un maximum de spectateurs, tous profils confondus. 

Pour un film de genre(s), j’espère qu’il puisse trouver écho en chacun de nous  à sa manière. Nous avons également soumis le film à divers festivals internationaux en version internationale. Une sortie commerciale est aussi prévue en Europe  notamment en France. 

Quels sont vos moyens pour accroître sa notoriété?

Nous travaillons beaucoup sur les réseaux sociaux dont l’efficacité a été prouvée, ainsi qu’avec des partenaires de presse.

 

Quels sont vos partenaires financiers?

Nous avons été financés par le Centre cinématographique marocain, dans le cadre de l’avance sur recette au cinéma national. Nous avons aussi bénéficié d’une coproduction avec la SNRT et de fonds propres. 

 

Quels sont vos projets?

Je plonge en ce moment sur un nouveau projet de film qui revisite l’histoire récente du Maroc. J’en livrerai très bientôt les premiers détails.

 

Un dernier mot…

Je me rends compte à quel point le public marocain est non seulement sensible et intelligent mais également diversifié face aux multiples influences culturelles du Maroc. C’est une richesse impressionnante. 

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