ALM : Vous avez quitté le Maroc pour l’Egypte afin de démarrer une carrière dans le monde de la chanson. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Oumnia Abouamal : Tout a commencé lorsque j’ai rencontré, ici, au Maroc, le grand parolier arabe Mustapha Morsi qui a apprécié ma voix et constaté le degré de ma passion envers le chant et la musique arabes.
En découvrant mes capacités vocales, Mustapha Morsi m’a proposé, sur le champ, d’entamer une carrière en Egypte et de m’aider à produire mon premier album. Au Caire, j’ai pu donc réaliser mon premier single, « El-Jerh Alamni ». Le vidéo-clip de cette chanson est diffusé actuellement sur les ondes de plusieurs chaînes de télévision arabes ainsi que sur nos deux chaînes.
Les paroles de « El-Jerh Alamni » sont bien évidemment écrites par Mustapha Morsi, tandis que la composition a été faite par Khaled Ezz. Et c’est Sameh Abdelaziz qui a réalisé le vidéo-clip de cette chanson.
Je saisis cette occasion pour noter que le scénario a été préparé par ma sœur Ahlam.
Est-ce que le passage au Caire a été vraiment indispensable pour vous ?
Vous savez, le passage par le Caire est très important pour chaque artiste qui veut entamer une carrière musicale dans le monde arabe.
Et vous n’êtes pas sans savoir qu’au Maroc, on a un grand problème au niveau de la production artistique. D’autant que j’ai essayé à plusieurs reprises de sortir un album au Maroc. En vain. Mes tentatives ont malheureusement toutes échoué. Face à tous les handicaps qui se sont dressés devant moi, j’ai fini par me convaincre qu’il faut chercher ailleurs. Je voulais tellement chanter mes propres chansons, au lieu de continuer à interpréter les tubes des uns et des autres, que j’ai quitté le pays pour amorcer une carrière artistique en Egypte. Des occasions pareilles ne se présentent qu’une fois dans la vie. J’ai donc saisi la mienne.
Concrètement, en quoi l’offre du parolier égyptien a consisté ?
L’offre égyptienne correspondait exactement à mes exigences. Elle m’a offert l’occasion de bien présenter ma voix à l’ensemble du public arabe et ce, en choisissant des chansons plus ou moins du genre « Tarab ». Je tenais également à présenter un style de chansons un peu différent. Une manière de se démarquer de cette nouvelle tendance voulant mettre au-devant de la scène le corps et le physique de la chanteuse avant toute autre chose. Sans paraître prétentieuse, je pense que c’est ma voix qui va me distinguer dans cette vague de plus en plus ravageuse, mais vouée à la disparition, de jeunes soi-disant artistes. Et pour satisfaire tous les goûts, on a tenté de mettre dans le même album des chansons variées. C’est ainsi que j’ai pu convaincre la société de production égyptienne d’accorder une place dans mon album à quelques chansons marocaines. D’ailleurs, ma présence au Maroc correspond à cet objetcif.
Comment avez-vous débuté dans le monde de la chanson ?
J’ai commencé depuis mon jeune âge à m’intéresser au chant et à la musique. C’est ainsi que pour aiguiser mon talent, j’ai décidé de m’inscrire au Conservatoire de Casablanca. J’ai fait mes premiers pas sur la scène artistique grâce au soutien de feu Brahim Alami. Ses encouragements m’ont beaucoup aidée dans cette aventure. Avant
« Fassila », j’avais chanté dans plusieurs soirées télévisées quelques titres du répertoire classique de la chanson marocaine et arabe.
A ce titre, en quoi l’émission « Fassila » vous a-t-elle aidée à entamer cette carrière ?
« Fassila » m’a énormément aidée pour se lancer dans ce domaine. C’est grâce à cette émission que le public Marocain m’a connue et m’a aimée. Je considère « Fassila » comme une grande école dans laquelle j’ai appris beaucoup de choses sur le monde de la chanson. Mon passage dans cette émission m’a servie et je remercie encore une fois l’équipe de « Fassila ». Elle est, et restera toujours, ma famille.
Quels sont vos nouveaux projets ?
Je me prépare actuellement à un duo avec le chanteur égyptien Mohamed Mohyi. La semaine dernière, à Casablanca, j’ai participé à la septième édition du Festival de la chanson arabe organisé par le Syndicat libre des musiciens marocains. J’ai interprété pour le public casablancais plusieurs chansons puisées dans le répertoire marocain. J’ai également animé une soirée pour le compte de 2M avec la diva arabe, Sabah. Prochainement, je vais prendre part à plusieurs soirées au Maroc et à l’étranger, plus précisément au Liban, en Tunisie, en Europe et bien sûr en Egypte.