Culture

Portrait : Asmaâ Khamlichi, un parcours, une passion

© D.R

«C’était la fête quand j’allais au cinéma ». Asmaâ Khamlichi avait six ans quand elle fréquentait les salles obscures, en compagnie d’une mère cinéphile. A l’âge où l’on fait ses premiers pas, l’enfant découvre déjà l’univers fantastique du cinéma. Image et magie avaient, pour elle, la même signification. A travers le cinéma, elle découvre également le plaisir de la musique. « J’avais un faible pour les films d’Abdelhalim Hafed, Farid Al Atrach, Oum Keltoum et autres chanteurs égyptiens que j’ai eu le plaisir de voir sur le grand-écran », se remémore-t-elle, avec un brin de nostalgie.
Adolescente, Khamlichi se découvre une vocation de danseuse. « J’étais attirée par tout ce qui était corps », nous dit-elle. Pour nourrir cette vocation, elle s’inscrit au Conservatoire du boulevard de Paris, situé non loin du quartier où elle vit le jour : « Mustapha Maâni », à Casablanca. Après un cursus d’apprentissage studieux, Khamlichi fait un détour du côté du Ballet-Théâtre de Lahcen Zinoun.
C’était parti pour dix ans de formation, jalonnés de coups d’éclat. Pour Khamlichi, 1991 fera date. Cette année marque sa première apparition publique dans le spectacle « Flagrant Délire ». « Grâce à ce spectacle, je me suis fait connaître du public », reconnaît-elle. Mais le chemin était encore long… à parcourir.
Il lui aura d’abord fallu se contenter de petits rôles dans des films étrangers tournés à Ouarzazate, entre autres « La Bible », « Moïse » et « Salomon »-, enseigner la danse, installer une tête à la télévision, à travers l’émission « Femmes pratiques » qu’elle animait sur 2M, avant de connaître sa première heure… de gloire.
En 1999, Khamlichi est la vedette du film « Histoire d’une Rose » d’Abdelmajid Rchich. « C’est la première fois que j’ai décroché un rôle principal », dit-elle, avec un petit froncement de sourcil.
En fait, cette première n’était pas facile, pas plus que le personnage qu’elle était appelée à camper : une femme qui subit l’injustice d’une société misogyne.
Révélée par « Histoire d’une Rose», il restait encore à Khamlichi de confirmer. Après une participation dans « Elle est diabétique, hyper-tendue et elle refuse de crever » de Hakim Nouri, Khamlichi avait rendez-vous avec son premier sacre. L’actrice remporte le prix du meilleur second rôle dans le film « Jugement d’une femme », au Festival national du film (Marrakech). « Dans ce film, j’ai joué un rôle plus mûr. Il s’agissait de camper une femme avec son enfant qui subit l’injustice de la société », explique-t-elle. Et comme un succès en appelle un autre, l’actrice récidive avec un rôle-clef dans le film « Mona Saber» d’Abdelhay Laraki.
Dans ce film, elle incarne une femme moderne, indépendante et émancipée.
Maintenant, l’actrice figure sur l’affiche de la version II de « Elle est diabétique, etc » de Hakim Nouri.
Et ce n’est pas tout… Khamlichi est la tête d’affiche du nouveau film de Hakim Bellabbes, « Pourquoi, la mer ? ».
Dans ce film, dont la sortie est prévue pour janvier 2006, Khamlichi interprète le personnage mythique de « Lalla Aïcha Bahryia».
Avec ce film, les cinéphiles découvriront un nouveau profil d’Asmaâ Khamlichi… Une véritable «fée» du cinéma…

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