Noufissa Benchehida est en plein tournage. Jouer dans « L’affaire » n’est guère une mince affaire. Et ce n’est nullement un jeu de mot, puisque cette jeune actrice est en train de préparer son entrée dans le monde du petit écran. Entre Casablanca et Aïn Leuh, les va-et-vient se font de plus en plus fréquents ces derniers temps. Le tournage de « L’affaire » devrait prendre fin vers le début du mois de mars prochain. « Nous avons commencé au mois de janvier dernier.
Nous sommes donc en plein tournage. Je passe ainsi mes journées dans les studios et autres plateaux », raconte Noufissa. « L’affaire » est le premier téléfilm du réalisateur Nourredine Lakhmari. Produit par 2M, cette production promet d’offrir aux spectateurs une histoire policière dans les règles de l’art de ce genre artistique. «Une sorte de Profiler à la marocaine ! », dit-elle en riant. Le film des événements relate l’histoire d’une équipe de policiers à la recherche d’un criminel auteur d’un terrible meurtre. Noufissa ne nous en dira pas plus: «Il y a beaucoup de suspense dans « L’affaire ».
J’espère que ce téléfilm plaira au grand public qui va le découvrir au cours de cette année ». Dans cette production, cette jeune maman de deux fillettes joue le rôle principal. Celui d’une femme flic travaillant d’arrache-pied sur une énigmatique affaire de meurtre. Un Thriller qui brouille les pistes aux spectateurs entre les deux scènes du crime, Casablanca et Aïn Leuh. Pour Noufissa, « L’affaire » est son premier pas vers le monde de la télévision. Au septième art, cette Franco-marocaine a pu révéler ses talents dans des productions à l’échelle internationale. De petits rôles certes mais qui offrent une chance pour jouer devant des stars du monde du cinéma. Noufissa a pu ainsi côtoyer George Clooney, Matt Damon et Jeffrey Wright dans «Syriana » du réalisateur américain Stephen Gaghan. Ce film relate l’histoire d’un héritier du trône d’un Émirat arabe, le prince Nasir, réformiste et progressiste, qui décide d’accorder les droits de forage de gaz naturel à une compagnie chinoise, au détriment du géant texan Connex Oil. Dans « Syriana », dont la date de sortie aux Etats-Unis est prévue pour le 22 février, Noufissa campe le rôle d’une journaliste suivant de très près cette affaire. L’année 2006 est celle où cette comédienne marque son entrée sur la scène artistique nationale. Aussi bien au théâtre qu’au cinéma, Noufissa se penche actuellement sur plusieurs projets. Après le long-métrage « Une gazelle dans le vent» et le court-métrage « A’Chambra », elle est aujourd’hui en plein répétitions pour une nouvelle pièce théâtrale. Il s’agit de « Pas perdus » prévue pour le début du mois d’avril prochain.
Noufissa ne cache pas son bonheur en entamant ses premiers pas dans le monde du cinéma. Sa formation initiale ne la prédestinait guère à une carrière artistique. Lauréate de l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de tourisme à Montpellier, en France, Noufissa a voulu faire autre chose.
Elle vient de donner la pleine mesure de son talent. L’avenir est prometteur.
«L’affaire» de Noureddine Lakhmari
Le premier coup de manivelle du premier téléfilm du jeune réalisateur Noureddine Lakhmari a été donné vendredi 23 janvier dernier. Produit par la deuxième chaîne de télévision nationale 2M, « L’affaire » relate l’histoire d’une équipe de policiers voulant dénouer une mystérieuse affaire de meurtre. Le réalisateur du long-métrage «Le regard » a encore une fois fait appel à son acteur fétiche, Khalid Benchegra. Le casting de « L’affaire » comprend bien d’autres artistes. En plus du dramaturge Mohamed Affifi, il y a aussi l’humoriste Aziz Fadili. Dans ce téléfilm, Mohamed Affifi joue le rôle du « suspect numéro 1 de l’affaire », comme l’a indiqué récemment le réalisateur à ALM. C’est ainsi que Noureddine Lakhmari a entamé sa carrière dans le monde du petit écran à travers une œuvre policière. Son premier long-métrage «Le regard » est le fruit d’une coproduction maroco- norvégienne. Ce film avec, entre autres, Khalid Benchegra, Rafik Bikr et Abdellah Didane, traite du sujet de la rédemption et de la réconciliation. Ceci à travers l’histoire d’un photographe français qui avait vécu des scènes de maltraitance de prisonniers marocains pendant le protectorat. Noureddine Lakhmari, originaire de la ville de Safi et résidant en Norvège, s’était déjà distingué à travers ses courts-métrages comme «Le livreur de journaux».