La Chambre des représentants a adopté, mercredi à l’unanimité, le projet de loi n°33.22 relatif à la protection du patrimoine. Présentant le projet de loi, le ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné que les plus importantes dispositions de cette loi portent sur l’introduction de nouvelles définitions relatives aux différentes catégories du patrimoine culturel, naturel et géologique, en harmonie avec les concepts reconnus à l’échelle internationale en matière de patrimoine culturel et les nouvelles définitions adoptées par l’Unesco.
Cette loi vise à créer le concept de «groupes historiques», composés de biens immobiliers, bâtis ou non bâtis, présentant un intérêt en raison de leur caractère architectural, leur charge historique, leur singularité, leur harmonie ou de leur intégration avec leur environnement, notamment les anciennes médinas, les cités disparues, les villages, les ksours et les kasbahs, a-t-il indiqué. Il s’agit, en outre, de l’intégration d’une catégorie dédiée au «patrimoine culturel subaquatique», qui regroupe les vestiges de l’existence humaine ayant une valeur culturelle, historique, archéologique, scientifique ou artistique et qui sont restés immergés, partiellement ou totalement, de manière périodique ou continue, depuis au moins 100 ans, à savoir, les sites, les structures, les bâtiments, les objets, les restes humains ou animaux, ainsi que les épaves de navires, a-t-il fait savoir.
Selon le ministre, ce texte comprend également l’introduction des notions du « patrimoine naturel », incluant les sites naturels, les environnements, les espaces et les paysages, ainsi que du «patrimoine géologique», englobant les formations et sites géologiques, les échantillons minéralogiques, les fossiles, les météorites et les documents géologiques appartenant aux époques antérieures.