«Nous avons décidé la création d’un musée de l’Histoire, situé dans un lieu emblématique de notre histoire, un lieu qui reste à choisir», a annoncé Nicolas Sarkozy.
Soucieux de renforcer «l’identité» nationale, le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi la création prochaine d’un «musée de l’Histoire de France mais son site reste à choisir et son ampleur à déterminer. Il n’existe aucun lieu pour questionner l’Histoire de France dans son ensemble», a déploré le chef de l’Etat en présentant ses vœux au monde la culture, à Nîmes. «Nous avons décidé la création d’un musée de l’Histoire de France, situé dans un lieu emblématique de notre histoire, un lieu qui reste à choisir», a annoncé M. Sarkozy. «Il y a plusieurs idées, il faut débattre, il faut que ça polémique un petit peu», a-t-il poursuivi. L’idée de ce musée est en germe depuis l’élection du président de la République en 2007. Dans sa lettre de mission à la ministre de la Culture, du 1er août 2007, le président avait demandé à Christine Albanel d’ «expertiser le projet, de créer un centre de recherche et de collections permanentes dédié à l’histoire civile et militaire de la France». Mme Albanel et le ministre de la Défense Hervé Morin avaient alors chargé Hervé Lemoine, conservateur du patrimoine, de faire des propositions en ce sens. «Les Invalides, symbole du génie architectural français et des grandes figures de notre histoire pourraient en être la clé de voute», écrivaient en novembre 2007 les deux ministres à M. Lemoine. Dans son rapport rendu public le 22 février 2008 à l’occasion de l’inauguration de l’Historial Charles de Gaulle, aux Invalides, Hervé Lemoine avait mis en avant la nécessité de «nouer un nouveau type de lien entre les Français et leur histoire».
A ses yeux, les Invalides pouvaient fournir un « cadre grandiose» à un grand centre d’histoire. Mais sa proposition, en l’état, n’a finalement pas été retenue. Le directeur du musée de l’Armée aux Invalides, le général Robert Bresse, reproche au rapport Lemoine de n’avoir proposé aux politiques qu’ «un seul lieu», les Invalides, pour ce centre.