La première édition du Festival international du patrimoine musical marocain aura lieu du 11 au 13 mai 2023 à Casablanca. Elle propose une riche programmation culturelle alliant Gnaoua et Aita, Jil Jilala et Aissaoua.
Faire découvrir le riche patrimoine musical au Maroc dans ses différentes expressions artistiques et sociales. Telle est la vocation du Festival international du patrimoine musical marocain, prévu pour sa première édition du 11 au 13 mai 2023 à Casablanca. Organisée à l’initiative de la Fondation du patrimoine musical marocain, cette manifestation sera dans la continuité du Festival international de la Tariqa Aissaoua organisé en 2018 et 2019. «Cet évènement aura pour mission la promotion et le développement non seulement de la Tariqa Aissaoua, mais aussi tout le patrimoine musical marocain de toutes les régions du Maroc. Nous avons choisi la ville de Casablanca comme siège de cette Fondation car cette dernière constitue un prototype de la population marocaine où toutes les régions sont représentées et où les possibilités de développement du patrimoine musical dans sa dimension nationale et internationale sont nettement plus favorables que les autres villes du Maroc», explique à ce sujet Berrada Mohamed Azelarab, président de la Fondation du patrimoine musical marocain. Dans ce cadre, la première édition sera organisée sous le thème «Le patrimoine musical marocain : un lien spirituel entre les générations». Elle propose, selon les initiateurs, une riche programmation culturelle alliant Gnaoua et Aita, Jil Jilala et Aissaoua. «Après avoir réussi multitudes fusions de musique andalouse (Hadra Chouaounia, Gharnati, Aissaoua entre autres), nous innovons cette fois-ci en choisissant ce genre de musique afin de créer de nouvelles synergies. Car c’est dans les innovations que l’art se développe et évolue. Nous voulons également donner une nouvelle dimension à la diversité culturelle du Maroc et nous enrichir du civisme et du respect d’autrui pour inspirer les jeunes de demain dans une société plus ouverte et plus unie sans étiquette régionale ou sociale fixée par avance», indique Abdelhamid Es Sbai, directeur artistique du festival.
A cet effet, le programme donne à voir la participation de plusieurs formations à l’instar du groupe orchestral des artistes de Jeunes Générations créé par l’association «Des hommes & des femmes au service de la société». Cette formation présentera une collection d’anciens chants marocains, accompagnés d’un groupe de musiciens éminents de la scène nationale. Il propose également le groupe Mâlem Hamid El Kasri. Doté d’une voix puissante et d’une forte personnalité, Hamid El Kasri a su s’établir en tant que véritable référence de la musique Gnawa au Maroc. Le public rencontre ainsi l’artiste Nacim Haddad. Un nom qui fait le tour de la Toile depuis un temps parce qu’il a bel et bien défrayé la chronique. Ce jeune originaire de Bejaâd porte la casquette de chercheur, animateur et artiste marocain. Nacim a décidé de vivre pleinement sa passion pour le chant populaire marocain «Aita». Les festivaliers découvrent de même le groupe de la Taifa Al Aissaouia Al Idrissia de Marrakech. Aujourd’hui, cette formation est constituée par des jeunes qui ont appris de leurs maîtres dès leur jeune âge en fréquentant la Zaouia Aissaouia de Marrakech. Il s’agit d’un ensemble dirigé par Mkadem Haj Mohamed Belhaj, disciple du maître feu Haj Mohamed Bakro Mkadem des Mkademines du Maroc. Ce n’est pas tout. Le festival propose deux tables rondes. La première sera organisée sous le thème «Le patrimoine musical marocain: Entre hier et aujourd’hui». Quant à la deuxième, elle abordera «L’art et la science comme vecteurs de transmission de valeurs spirituelles».
Pour histoire Créée tout récemment, la Fondation du patrimoine musical marocain (FPMM) est une institution dédiée à la promotion de l’héritage culturel du Royaume. Elle a pour mission de faire connaître, sauvegarder, développer le patrimoine musical marocain et l’adapter aux nouvelles tendances musicales. Sans oublier de promouvoir les échanges entre les différents styles musicaux, à l’échelle régionale, nationale et internationale. Le tout avec, bien entendu, l’encouragement de la créativité en soutenant toutes les initiatives et les troupes qui essaient d’innover.
