Culture

Quand Babahadou Achahboun trempe son pinceau dans la nature du Moyen Atlas

© D.R

La nature du Moyen Atlas meuble à fond ses toiles.

Elle l’inspire merveilleusement pour créer des œuvres parfaitement colorées à l’instar des paysages de sa région Khénifra-Beni Mellal. De quoi offrir une belle vue à tout éventuel touriste qui n’a pas encore eu l’opportunité de s’y rendre. C’est l’artiste-peintre marocain Babahadou Achahboun qui trempe ses pinceaux dans sa palette assez colorée afin de concevoir de telles créations qui donnent vraiment à voyager dans la zone où il est installé. Basé à Khénifra, notamment aux sources Oum Rbie dont les cascades d’eau apaisent, comme le laisse voir une visite, les âmes, cet artiste, qui se qualifie comme «autodidacte» opte, tel qu’il le précise, tantôt pour l’art «visuel», tantôt pour une vision artistique «personnelle». «Je me fie à mes fins sentiments nourris par la beauté de l’univers rural», s’exprime-t-il. Et ce n’est pas tout ! Il révèle avoir «une propre perception des paysages naturels qui diffèrent en forme et volume selon les saisons». Mieux encore, sa vision se caractérise, tel qu’il l’explicite, par «la maîtrise, la différence, la cohésion et l’équilibre à la fois».

Sur ses œuvres, il préfère travailler, comme il l’indique, en rythme «libre et monotone» en même temps. Il se dote de son pinceau et de son matériel, qu’il achète dans la ville de Rabat, pour couvrir, tel un professionnel, sa toile blanche de couleurs pour faire dans le style «impressionniste et réaliste». Le tout en restant fidèle à sa prédilection pour la nature. De quoi rappeler quasiment la démarche du célébrissime artiste hollandais, Vincent Van Gogh. La différence étant que Babahadou Achahboun veut «conserver le patrimoine amazigh, ses coutumes et traditions». «Une manière de créer une mutation en art au Maroc et ailleurs», estime cet artiste, âgé de 38 ans, également agriculteur. Assez rarissime qu’un paysan soit aussi créateur. C’est même éventuellement du jamais-vu.

En se passionnant pour la peinture, depuis sa tendre enfance, il prouve qu’il est possible d’allier les deux.
Pour l’heure, il vient tout récemment d’exposer, aux côtés d’un calligraphe, dans la ville où il est installé en attendant une confirmation du centre culturel de Beni Mellal pour un autre show de toiles. En tout, la particularité des œuvres de cet artiste fait que celles-ci valent la peine d’être révélées dans sa région et dans d’autres au Maroc, si ce n’est à l’étranger. Bon vent.
Salima Guisser

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