Il préfère créer des fresques murales
Ses œuvres ont la particularité d’allier l’artisanat au patrimoine ancien tout en apportant une touche moderne. Le jeune artiste-peintre marocain Hamza Kehili opte pour cette démarche artistique en conception de ses «fresques murales» notamment. A propos du choix de ces toiles géantes, il révèle s’être «rendu compte de travailler comme un célèbre artiste-peintre». Il s’agit de l’Allemand Hendrik Beikirch, alias ECB, connu pour ses portraits grand format en noir et blanc, notamment celui d’une agricultrice marrakchie qui garnit la façade de la CDG à Rabat. «De plus, il m’inspire. C’est pour cela que je suis parti à sa rencontre», enchaîne Hamza. Le tout en précisant avoir sa propre manière. «Pour ma part, j’introduis des couleurs au noir et blanc», détaille le jeune qui fait dans le style «contemporain». «Je travaille également sur du tissu. Comme je peux mettre deux anciennes personnalités dans une même œuvre en les habillant de hayek et djellaba», poursuit-il en remontant le temps.
Pour cet artiste, âgé de 23 ans, l’art était un talent. «Dès l’âge de 15 ans, j’ai essayé d’évoluer en faisant des recherches voire en fréquentant de grands artistes qui m’inspirent aussi. Pour moi, il faut écouter les personnes qui ont de l’expérience», raconte-t-il en rappelant avoir commencé par des portraits et des animes. Au fil du temps, il a fait une autre option. «Actuellement, la majorité de mes œuvres est composée de visages au moment où d’autres ont recours au sable et sel pour concevoir leurs œuvres», indique l’artiste qui enseigne également l’art à des enfants à Salé. Pour l’heure, il a pris part à une exposition avec ses élèves avec la participation de l’éminent artiste et calligraphe Mohamed Quarmad. Par l’occasion, Hamza ne manque pas de se féliciter de sa «meilleure» fresque. «Je l’ai dédiée à la Covid-19 et elle a été appréciée du public et des habitants de Hay Rahma à Salé où j’habite. Quand je l’ai conçue, le nombre de cas a diminué puisqu’elle encourage au port du masque de protection», détaille-t-il en rappelant au recours à son œuvre pour illustrer les affiches de manifestations dans sa ville. Outre l’art, il est aussi coach de taekwondo. «Il est difficile de faire un équilibre entre les deux», s’exprime-t-il en révélant être tiraillé entre les deux sans trop penser à l’organisation d’expositions. «Quand même j’apprécie plutôt l’art», tempère-t-il.