La Fondation Montresso accueille dans ses espaces à Marrakech l’exposition baptisée «Koussouf» de l’artiste Hasnae El Ouarga, prévue du 9 février au 15 avril 2023.
A l’occasion de la prochaine édition de la foire 1.54 Marrakech 2023, prévue du 9 au 12 février 2023, la Fondation Montresso accueille dans ses espaces «Koussouf». C’est une exposition personnelle de l’artiste Hasnae El Ouarga, inaugurant le nouvel espace de la Galerie des Résidents. Pour réaliser celle-ci, l’artiste s’est basée sur la technique du «cyanotype», un ancien procédé photographique. Il faut dire que l’artiste questionne ces images mentales que sont les photographies. Elle engage alors un travail de déconstruction faisant la part belle à l’inconscient et aux resurgissements de souvenirs inattendus. «Dans ce processus d’anamnèse, la pierre en tant qu’élément naturel devient le vecteur d’un passé inaccessible et toujours présent, tel un conteur d’histoires oubliées. Disposée à même le papier, elle interagit avec les rayons de soleil et imprègne le support d’une portée énigmatique. Dans un procédé à la lisière de l’alchimie, la pierre symbolise le dialogue transcendant entre la terre et le ciel à travers le temps et l’espace. Elle est le témoin même d’un monde en devenir et de la métamorphose cyclique de la matière dont les surfaces détiennent les échos d’un passé pluriel», lit-on dans le catalogue de l’exposition. Guidée par la lumière naturelle, la création de Hasnae El Ouarga se réalise en phase avec un dessein extérieur où le hasard révèle des réminiscences intimes. Entre apparition et disparition, les cyanotypes célestes retracent un rythme cyclique à l’image de l’éclipse solaire «Koussouf». Pour noter, Hasnae El Ouarga est diplômée de l’École supérieure des art visuels de Marrakech. Elle fonde ses recherches artistiques sur la complexité de l’image photographique. Elle débute son parcours en collaborant comme chef opératrice à des films documentaires, mais c’est avant tout la photographie qui fonde le socle de ses recherches. En tant que représentation à la fois fidèle et artificielle du réel, l’image intrigue l’artiste qui s’immerge dans la photographie expérimentale en passant de la photographie argentique et double exposition à la scanographie afin de sonder les surfaces multiples de l’image construite. Dans un processus de recherche inlassable, c’est finalement la pratique du cyanotype qui lui permet de trouver une voie de création singulière où nature et artifice s’immiscent sur les traces d’une mémoire invisible. Ses œuvres ont été exposées à la Hannah Traore Gallery à NewYork et à la Galerie Jajjah à Marrakech et ont intégré les collections Rockefeller, Dior et celle de la Fondation Montresso.
