Culture

Quand les enfants voyagent dans le monde de l’opéra

© D.R

Des parents prennent leurs enfants en photos pour immortaliser ce moment de joie et de rêve. Il est jeudi 14 avril. C’est la répétition générale de l’opéra Tosca de Giacomo Puccini dans les locaux du théâtre national Mohammed V à Rabat. Dès 18h30, les enfants ont afflué nombreux pour assister aux répétitions de cette œuvre produite par l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) en partenariat avec Crédit du Maroc. A 19h20, les enfants, déjà installés sur leurs sièges, applaudissent vivement les musiciens de l’orchestre. La voix d’une animatrice s’élève, ensuite, pour expliquer aux enfants les démarches à suivre à l’arrivée du chef d’orchestre. Et que le spectacle commence !
Selon une note de présentation de cet événement grandiose distribuée à l’occasion, ce sont «500 enfants qui ont pu assister à cette répétition générale». Les jeunes mélomanes ont été inscrits à un programme mis en place par l’OPM dans le cadre d’une initiative originale intitulée «L’enfant spectateur». Il s’agit, selon la même note, d’un parcours pédagogique destiné à faire découvrir l’opéra aux enfants.  Ce parcours a ainsi démarré par la visite de la directrice artistique du projet et des choristes de Tosca aux établissements scolaires. A leur tour, les enfants se sont rendus au théâtre national Mohammed V pour rencontrer les décorateurs, les costumières et le metteur en scène et découvrir ce qui se passe derrière le rideau. Parallèlement, l’OPM a proposé à ces enfants de réaliser un travail artistique sur le thème de l’opéra. Les dessins, exposés dans le hall du théâtre, sont le fruit de ce travail pédagogique original et de cet échange, ajoute la note. Ces petites œuvres pourraient également témoigner de l’attachement des enfants au personnage de Tosca. D’ailleurs, ils n’ont pas hésité à exprimer leur émerveillement quand la voix soprano de Sandra Liz-Cartagena, qui s’est glissée dans la peau de Tosca, retentissait dans la salle lors du premier acte.
Dans les coulisses, pendant que certains artistes se préparaient pour le deuxième acte et d’autres discutaient de leurs rôles, le metteur en scène de l’opéra, Jean-Marc Biskup, révisait le scénario avec le ténor Eric Selha, qui a interprété le personnage de Mario Cavaradossi. Parallèlement, les préparatifs pour le deuxième acte allaient bon train. Majestueux, les décors installés sur scène et renvoyant à la Rome antique, ne pouvaient passer inaperçus pour le spectateur. Interrogé sur ces décors, M. Biskup a révélé que les faits «se déroulent dans une époque historique et des lieux de Rome précis». Et d’enchaîner : «Pour les gens qui connaissent Rome, ils auront l’impression d’être là-bas». A cet égard, le metteur en scène a précisé que les tableaux exposés sur scène sont une reproduction de ceux qui se trouvent à l’église de Sant’Andrea della Valle, au palais Farnèse et au château Saint-Ange. Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de goûter aux plaisirs de cet opéra en trois actes, un petit synopsis s’avère judicieux. Dans le premier acte apparaît Angelotti, un républicain qui s’est évadé de la prison pour se réfugier dans l’église de Sant’Andrea della Valle où Mario Cavaradossi achève le portrait de la Marquise Attavanti, soeur d’Angelotti. Mario offre à Angelotti un asile dans sa villa. En s’évadant, Angelotti, déguisé en femme, oublie un éventail de sa sœur.  Entre-temps, Tosca apparaît pour laisser exploser sa jalousie de la Marquise. Alors, Mario lui exprime son amour avec exaltation. Pour attiser la jalousie de Tosca, le baron Scarpia, qui rêve de conquérir son cœur, lui montre l’éventail retrouvé par le chef de la police. Le deuxième acte a pris le spectateur au Palais Farnèse où Mario a été torturé pour avoir aidé Angelotti. Par contre, Tosca a révélé la cachette d’Angelotti qui s’est suicidé. Et ce n’est pas fini puisque le baron lui impose de se donner à lui pour sauver la vie de son amant. Alors, il lui propose de procéder à un simulacre d’exécution et signe un sauf-conduit pour leur permettre de s’enfuir. En ce moment, Tosca se jette sur Scarpia pour le poignarder en plein cœur. Dans le 3ème acte dont les faits se sont déroulés au château Saint-Ange, Tosca raconte à Mario les faits de l’assassinat de Scarpia. Avant de procéder au simulacre d’exécution de Mario, Tosca lui a soufflé l’idée de faire le mort. Alors qu’elle a découvert qu’il a effectivement rendu l’âme après le tir des soldats.  Ainsi prit fin l’histoire de Tosca qui a été vivement applaudie par les enfants ayant assisté à ce spectacle grandiose.

Related Articles

Culture

Les ministres arabes de la culture soulignent l’importance de promouvoir les industries culturelles

Les ministres arabes de la culture ont souligné, récemment à Rabat, l’importance...

Culture

«Salé… racines et civilisation» à la galerie Bab Fès

L’exposition photographique de l’ancienne médina de Salé, placée sous le thème «Salé…...

Culture

Le Théâtre Riad Sultan à Tanger, trois années d’effervescence culturelle

Le Théâtre Riad Sultan situé dans la médina de Tanger est, depuis...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux