Culture

Questions à Mohamed El Hassouni, fondateur du théâtre nomade: «Maintenant le théâtre nomade se consacre vraiment à la formation»

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Le théâtre nomade organise, pendant ce mois de septembre, une tournée pour présenter son spectacle «Les oiseaux». Son fondateur, qui en détaille les dessous, fait un bilan des activités de la structure qu’il chapeaute. M. El Hassouni s’exprime également sur les formations dispensées dans ce cadre. Le tout en révélant ses projets.

ALM : Vous organisez tout au long du mois de septembre une tournée pour présenter votre spectacle «Les oiseaux». Pourriez-vous nous en révéler les dessous ?
Mohamed El Hassouni : C’est notre nouvelle pièce. Il s’agit d’une adaptation de l’œuvre «Les oiseaux » de son auteur Aristophane. Elle est interprétée par nos apprentis associés. C’est avec cette pièce qu’ils font la tournée qui s’étale sur septembre. Entre-temps, ils ont profité d’un spectacle appelé «Les éléphants». Ces apprentis ont fait les parades parce que nous avons associé celles-ci aux spectacles de rue.

En effet, vous avez également initié des activités au profit des artistes de rue. Quels en sont les résultats ?
En détail, cette année et l’année dernière, le théâtre nomade a commencé la première formation dédiée aux arts de la rue qui est vraiment de prestige avec plein de matières qui ont trait à tout ce qui est théâtre dans l’espace public, cirque, voire biomécanique, ainsi qu’installations dans l’espace public et fabrication de marionnettes. Ce sont donc plusieurs matières qu’on utilise dans l’espace public et qui donnent soit une parade, soit un spectacle fixe. La première promotion sortira cette année en cette fin septembre avec une tournée cautionnée par le ministère de la culture qui a acheté des spectacles qui seront présentés dans la région de Casablanca-Settat. Une dizaine de spectacles qui sont faits par les nouveaux apprentis que nous pouvons également appeler apprentis associés dont l’expérience prendra fin en début octobre.

Qu’en est-il du bilan de vos activités en tant que théâtre nomade ?
Pour répondre à votre question, je tiens à rappeler que le théâtre nomade a été créé en 2006. Son seul but c’est d’amener du théâtre à des endroits où il n’y a pas de planches ainsi que dans l’espace public. Nous sommes quelque part les pionniers dans cette expérience. Il est cependant vrai que d’autres ont commencé avant nous cette aventure au Maroc mais ils se sont arrêtés. Maintenant, si nous voulons faire un bilan depuis sa création, le théâtre nomade s’installe avec des résidences artistiques qui durent pendant une année dans des quartiers marocains. Le fait de travailler pendant 15 ans a donné des pépinières qui ont, au fur et à mesure, donné des gens professionnels. Il y en a qui ont fait l’école de cirque et l’Isadac entre autres. Donc, nous avons semé des graines un peu partout. En résultat, nous commençons ainsi à voir des artistes qui ont tendance à être semi-professionnels.

Auriez-vous d’autres projets ?
C’est cela qui nous fait avancer en plus des créations. Ce processus créatif est notre fil conducteur. Maintenant le théâtre nomade se consacre vraiment à la formation qui donne en effet ce côté créatif. Côté matières, il y aura cette année des réglages de combat avec des maîtres d’arts martiaux. Au fur et à mesure on ajoute dans le cursus des matières dont nous avons besoin pour un spectacle. Les projets à proprement parler consistent à monter la prochaine création avec les apprentis de la deuxième promotion. Et nous avons une idée de monter «Songe d’une nuit d’été» selon la version du théâtre nomade.

Un dernier mot…
J’espère qu’il y aura des personnes qui peuvent investir sur le côté créatif purement marocain.

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