Culture

Rachid Hayek : «Notre objectif est la proximité»

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ALM : Comment se prépare le lancement de votre radio musicale « Likoulli Nass » ?
Rachid Hayek : Pour le moment, nous allons émettre sur le bassin du Grand Casablanca et plus particulièrement sur trois villes : Casablanca, Settat et El Jadida. C’est la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) qui en a décidé de la sorte. Concrètement, nous faisons de notre mieux pour équiper les studios et préparer la grille de la programmation de la chaîne. Juste après la signature des cahiers de charges avec la HACA, je me suis rendu en France pour le salon du son. Sur place, j’ai rencontré plusieurs sociétés spécialisées du son pour d’éventuels accords de partenariat.

Quel sera votre site d’émission ?
 Nous avons demandé à la Société de radio-télévision nationale (SNRT) de nous permettre d’émettre à partir de son site à Casablanca. Nous avions eu l’accord de principe, mais nous attendons toujours la réponse définitive. Nous ne savons pas comment cela va se dérouler au niveau des formalités à remplir. Nous attendons les prix de la SNRT pour louer le site.

Pourquoi ne pas acquérir votre propre site ?
En fait, ce n’est pas toujours évident de trouver un site d’émission. Il faut respecter une certaine altitude. Il faut également que le site soit bien étudié et qu’il réponde à des normes.

De quel type de matériel disposera la radio ?
«Likoulli Nass» disposera de deux studios : un studio «on air» pour les live  et un autre studio de production pour tous les programmes en différé. Le matériel sonore sera presque entièrement numérique. Nous allons équiper le studio également de processeurs de traitements et d’un système de programmation. Ce même système gère les envois de sms et les rendez-vous.

Quel genre de musique sera diffusé sur cette radio ?
Notre priorité est la musique marocaine. Nous allons consacrer la plus grande partie de notre grille de programmation aux artistes nationaux. Nous considérons que le Maroc possède un grand patrimoine qu’il faut préserver. « Likoulli Nass » se fera une joie de mener à bien cette mission.

Comment comptez-vous procéder pour l’acquisition des droits ?
En fait, c’est assez compliqué. Pour éviter de se retrouver avec des chansons d’une qualité de son médiocre, nous préférons produire les artistes marocains. Cette opération se fera en sous-traitance avec des maisons de disques.

Comment allez-vous concilier entre votre travail de producteur musical et celui de directeur de radio ?
Je pense qu’il n’ y a pas de différence entre les deux type de professions. Je suis relié à ces deux métiers par une seule et même passion : la musique. En plus de cela, je ne serais pas seul à décider, il y aura tout un staff qui va m’accompagner. La radio, c’est un travail d’équipe.

Quel est, selon vous, le profil d’un bon animateur radio ?
Un bon animateur doit posséder une grande culture générale. Plus, il faudrait qu’il ait une voix qui passe car ce ne sont pas toutes les voix qui passent à la radio. Je pense également qu’un bon animateur doit savoir gérer les émissions en direct et le sens de l’humour doit aussi être au rendez-vous.

Avez-vous commencé à recruter des animateurs ?
Nous avons publié des annonces et nous avons déjà reçu plusieurs demandes. Une partie du casting a déjà commencé. Nous avons des critères comme ceux que j’ai cités tout à l’heure et nous faisons de notre mieux pour respecter ces critères.

Vous parlez de promouvoir la culture marocaine à travers Likoulli Nass. Comment ?
Nous comptons réserver une grande place aux chanteurs marocains. La promotion de ce patrimoine se fera à travers la diffusion en permanence de leurs chansons les plus célèbres et aussi en leur dédiant des émissions spéciales. Des programmes sur les comédiens et autres artistes seront également diffusés sur Likouli Nass.

«Likouli Nass» a pour vocation d’être une chaîne généraliste. Quels sont les autres types de programmes qui seront diffusés sur cette station ?
Nous souhaitons être proches des auditeurs. C’est une condition première pour être écouté et pour s’attirer un grand nombre d’auditeurs.

Pourriez-vous être prêts dans les délais ?
Dans le cahier des charges, il est stipulé que nous devons commencer à émettre dans un délai allant de 80 jours à 6 mois. Si cette histoire de sites d’émission est réglée, nous serons prêts le jour J.

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