«La crise cardiaque » n’a pas eu lieu. Il ne faut pas être nécessairement un « cardiologue » pour établir ce diagnostic. Ou alors c’est faire preuve de myopie que de ne pas le constater, il paraît donc à l’évidence que le Maroc a changé. « Le Maroc de Mohammed VI » ne tient pas seulement debout, il avance. Au rythme de réformes inspirées par un sens aigu du devoir, une audace à nulle autre pareille et une frénésie du travail que SM le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse de démontrer depuis son accession au Trône en 1999. Sept ans de règne et d’action sur le terrain. Peut-être cette période n’est-elle pas suffisante pour dresser le bilan d’un pays en transition, « mais de signes forts témoignent de changements profonds au sein de la société, que les actions entreprises à la tête de l’Etat, souvent attendues, novatrices, pourraient rendre pérennes», affirme Hakim El Ghissassi dans le livre à paraître le 9 novembre 2006 sous le titre «Regard sur le Maroc de Mohammed VI ».
M. Ghissassi, membre de la diaspora marocaine en France, porte dans son livre un regard où la rigueur du journaliste en quête de vérité le dispute à la subjectivité de l’écrivain témoin de son époque, à plus forte raison celle de son pays. «Dans un contexte international complexe, nombreux sont les discours et les écrits qui alimentent le pessimisme, moins attentifs à la valorisation des avancées et des changements qui modifient positivement la société. Ainsi le Maroc, depuis l’intronisation de Mohammed VI, est-il entré dans une dynamique de réformes, de renforcement de la démocratie, de développement humain et de respect des droits de l’Homme», peut-on lire dans le préambule de ce livre. D’entrée de jeu, M. El Ghissassi inscrit sa voix en porte-à-faux avec les sirènes bélantes d’un nihilisme borgne et si gravement développé qu’il frôle parfois, pour ne pas dire souvent, la pathologie. S’il est vrai que l’avancée indéniable réalisée par le Maroc d’aujourd’hui ne saurait «occulter les défis à relever, les fléaux à combattre», « la confiance se consolide quand les résultats sont visibles», constate M. El Ghissassi. Et ce ne sont surtout pas les nombreux acquis accumulés tout au long de ces dernières années qui nous contrediront. «En modernisant et en libéralisant les institutions héritées de son père Hassan II sans les bouleverser, et tout en suscitant l’adhésion de son peuple, le Roi du Maroc Mohammed VI n’a pas hésité à lancer de vastes réformes économiques et sociales, ni à renouveler les pratiques politiques dans le sens d’une vraie démocratisation, avec le souci de promouvoir et respecter les libertés publiques et individuelles», remarque M. El Ghissassi. Lors de l’ouverture de la nouvelle session de la cinquième et dernière législature, SM le Roi a insisté sur la nécessité que le processus d’édification démocratique soit accompagné par un développement économique et social soutenu. La vocation de SM le Roi pour la démocratie n’a d’égal que son désir ardent à œuvrer pour la prospérité du citoyen. « A côté de la libération de l’expression publique, ce qui frappe le plus au Maroc est le développement des infrastructures qui se réalise à une cadence soutenue comme les autoroutes, les moyens de communication ou la généralisation de l’électrification qui prendra fin en 2007. Le cadre juridique et fiscal présente une similarité frappante avec ceux de la France et de l’Union européenne, ce qui est un élément positif pour l’intensification des échanges économiques internationaux.
Les multiples accords de libre-échange avec de nombreux pays et régions (l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie, certains pays arabes comme l’Egypte ou la Jordanie…) placent le Maroc, aidé par son positionnement géographique, en bonne zone de transit économique. Le lancement de chantiers de grande envergure comme celui de Tanger-Med et celui de la vallée de Bouregreg, qui donnera dans les années à venir une nouvelle image de la capitale, sont, en plus de leur intérêt économique, un vivier pour la lutte contre le chômage et un stimulateur permettant la création de petits métiers et de structures intermédiaires ». Au-delà de cette exigence, dictée par une conjoncture économique mondiale difficile, SM le Roi a placé l’humain au cœur de ses préoccupations. «L’économie est de type libéral, certes, mais accompagnée d’un système de redistribution sociale qui ne veut laisser aucun citoyen à l’abandon», fait remarquer M. El Ghissassi. Tout développement reste dépourvu de sens s’il n’est pas mis au profit du citoyen. SM le Roi a donné son plein contenu au concept de « proximité ». La proximité du Souverain avec les plus faibles n’a pas tardé à s’exprimer, aussitôt qu’il a été intronisé. «On le voit ici servir un pauvre, embrasser un malade ou accompagner un handicapé, là s’informer sur l’avancement d’un projet populaire ou la construction d’une école dans une région défavorisée. Le titre de «Roi des pauvres» lui sera vite attribué», fait valoir l’auteur. Mais voilà, ce n’est pas tant le caritatif que le souci de justice sociale qui préside à ce choix. D’ailleurs, SM le Roi a installé de nombreuses structures de solidarité couronnées par le lancement le 7 septembre 2005 de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Si ces initiatives ont destinées à renforcer la cohésion sociale, elles sont contribué largement à donner du Royaume une image humaniste rayonnante. L’expérience de l’Instance Equité et Réconciliation a permis non seulement « d’apurer les comptes du passé », permettant aux citoyens de se réconcilier avec ce passé, mais aussi à inspirer, sinon l’admiration, du moins le respect de la communauté internationale.
«A telle enseigne qu’aujourd’hui, le Maroc fait figure de modèle de stabilité, de développement et d’ouverture sur l’avenir», conclut M. El Ghissassi dans la post-face de son livre «Le Maroc de Mohammed VI». Un Maroc en mouvement…
«Regard sur le Maroc de Mohammed VI»
-Hakim El Ghissassi-
Editions Michel Lafon, 2006 – 216 pages