Culture

Rencontre avec sa fondatrice française mariée à un Marocain : De la compagnie Kaïros pour faire la catharsis

© D.R

Son charme européen est facilement perceptible dans un train marocain. Quant à son art, elle en parle un peu ouvertement. De quoi ne pas passer inaperçue. Un simple échange avec elle permet de découvrir qu’elle est chorégraphe. Voici la particularité de Maëva Destrebecq aux côtés de son époux marocain Othmane Oubella.

Elle a la particularité de « toucher à tous les styles de danse ». La jeune danseuse professionnelle contemporaine et electro, d’origine parisienne, habite depuis 2 ans dans le Royaume. Avec son jeune mari, elle a fondé la compagnie Kairos. «Nous sommes un duo. Nous sommes aussi partenaires de vie et de danse », révèle à ALM la chorégraphe âgée de 26 ans.

Une compagnie qui va au fond de l’humain
Dans les détails, cette compagnie s’est forgée entre le couple. «Elle parle des relations humaines, des maux intérieurs, de l’enfant intérieur qui est au fond de chacun et des sentiments qu’on exprime envers l’autre», détaille la jeune artiste à propos de Kaïros en phase de monter une œuvre. A cet effet, le duo part directement de sa «vie réelle» et de ses «disputes récurrentes». «Nous nous sommes rendu compte qu’on ne se connaissait pas soi-même. Des fois on exprimait des choses horribles et on se disait nous-mêmes, je ne connais pas cet homme et lui il se disait je ne connais pas cette femme. Moi-même je me disais je ne me connais pas moi-même », s’exprime-t-elle sans savoir si ces réactions sont aussi hâtives. Dans sa pièce, la compagnie veut parler des relations humaines, des «non-dits, de toutes les choses qu’on cache, tous les masques qu’on met dans la société et comment on paraît ». «Alors que quand on est avec quelqu’un qu’on aime, on se lâche totalement et on devient vraiment la vraie version de nous-même, celle que personne ne connaît», enchaîne-t-elle.

Des résidences aussi
Au-delà de cette création, le duo participe à des résidences. Pour cela, l’Institut français du Royaume est d’un apport intéressant. «C’est vraiment une porte ouverte parce que nous voudrions organiser la transmission par des workshops un peu partout au Maroc », précise-t-elle. D’après Maëva, le but de la compagnie «c’est la catharsis pour purger les émotions, aller au fond de soi, sentir». «Par le biais des workshops et de notre pièce, nous voudrions transmettre cela aux gens. Notre pièce parle à tout le monde pour se reconnecter avec son enfant intérieur et soi-même», explicite-t-elle d’emblée. A son sens, l’IF est aussi « une porte à la scène». Quant à l’œuvre, elle est pour l’heure de 25 min. L’objectif étant de faire une pièce d’une heure. «Nous sommes encore en processus de création», clarifie-t-elle en rappelant la participation à des résidences récemment pour étoffer la durée du spectacle. L’objectif ultime étant de « pouvoir se produire sur scène pour mieux se faire connaître et partager cela avec le public». «Nous voudrions faire des résidences au Maroc aussi», se projette-t-elle.

 

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