Rencontre : Le fabuleux mystère de l’homme au piano

C’est un grand mystère. Une énigme qui n’a pas de solution. Du moins pour l’instant.
Ce n’est pas d’une formule chimique qu’il s’agit, mais de l’histoire de l’homme au piano. Cette personne a été retrouvée sur une plage de l’Angleterre par la police du Kent le 8 avril 2005. Il a attiré leur curiosité par son attitude esseulée, mystérieuse. Les autorités ont voulu se renseigner sur son identité, mais se sont heurtées à son silence percutant. L’homme en question est sourd-muet. Son état laisse pressentir qu’il est amnésique. Le voyant ainsi, la police l’ a déposé à l’hôpital maritime de Gillingham. Là les médecins lui ont remis un stylo et une feuille de papier en espérant qu’il puisse écrire son nom. Ils seront surpris de le voir dessiner un piano de concert. Ils ont découvert qu’ils avaient affaire à un musicien hors-pair. Il a alors été conduit à la chapelle de l’hôpital où il a dévoilé ses talents de virtuose de piano. Depuis l’homme n’a toujours pas parlé, mais il passe des heures durant à jouer pour le plus grand bonheur du personnel hospitalier. Depuis la semaine dernière, les services ont rendu public un numéro de téléphone pour essayer de savoir qui est ce jeune homme, aux cheveux blonds,aux yeux clairs au regard triste et qui ne s’anime que devant un piano. Les photos de l’homme au piano ont également été diffusées par l’office britannique à travers le monde.
 C’est ainsi que plusieurs appels et courriers ont afflué de Grande-Bretagne, du Canada, d’Australie et des Pays-Bas d’Italie ou encore du Japon. À Rome, un artiste mime polonais Darius Didimsky a affirmé à la police que ce jeune homme était notamment de nationalité française et qu’il exerçait à Nice sous le nom de Steve Masson. Mais ce dernier a été retrouvé à Nice. Cette piste française était donc écartée d’office par les autorités anglaises. Elle a été qualifiée de pure spéculation du côté anglais. « Nous avons plus de 300 noms" qui doivent être vérifiés, a expliqué à la presse Michael Camp, le travailleur social qui suit le dossier. Pour l’instant la clef du mystère n’a pas encore été résolue. En attendant que son identité soit dévoilée au grand jour, l’homme au piano continue à jouer divinement de son instrument.