Culture

Ridouane Werzgane : «La bécane, la route et moi…»

© D.R

Un aigle volant aux cieux de l’aventure, tel est Ridouane Werzgane au dos de sa moto. Passionné mais déterminé, ce Casablancais ne troquera contre rien au monde son amour pour les deux-roues. En tous les cas, c’est ce qui s’avère pour le moment ! Cette relation passionnelle remonte à sa tendre enfance. «Depuis mon jeune âge, je manifestais un faible pour les motos. Mes jouets étaient en majorité des bécanes», déclare-t-il. Âgé de 27 ans, Ridouane a monté une variété de motocycle. Des sportives aux routières, toute une histoire se trace sur la piste de ce jeune homme. Bien qu’il conduisit les deux-roues auparavant, ce n’est qu’après avoir intégré le monde du travail que ce responsable administratif et financier pôle distribution dans un grand groupe de la place, ait pu s’offrir les motos de ses rêves. Son choix s’est porté, en premier lieu, sur les Customs. De par son style classique, cette moto à sensation a bien su le charmer. La première à avoir occupé, gracieusement, son garage est un bicylindre de marque Honda Shadow. Au fil du temps, la passion de Ridouane se nourrit et le désir du changement s’impose. Notre pilote n’a pas hésité à tester de nouvelles montures.
La préférence cette fois-ci est pour les «trails» plus précisément Suzuki V strom. Caractéristiques ? La parole est à monsieur l’expert. «Les trails sont des motos tout-terrain à vocation routière. Elles sont conçues principalement pour faire de longs trajets que cela soit sur les routes nationales ou autoroutes», souligne Ridouane d’un air averti. Cependant entre Custom et trail, il lui est difficile de trancher. Pour lui, il est question d’un «grand dilemme». «Je choisirais plutôt le mythe et le son que dégage un Custom en contrepartie du confort, le tout-terrain et l’aventure d’un Trail», explique-t-il. En effet, son béguin pour les motos est indéniable, au point d’attribuer des surnoms à ces bécanes fétiches. Jusqu’à présent Ridouane a baptisé deux motos à savoir «Doerothy» pour le Custom et «Eden Black» pour le Trail. Les circonstances des appellations, quant à elles, sont plus au moins anecdotiques. «L’idée est née d’un pur hasard. En regardant un film, le prénom Doerothy m’a interpellé. J’ai décidé alors de l’attribuer à ma moto», affirme Ridouane.
Et de poursuivre : «Eden Black est relatif, quant à lui, à un voyage que j’ai effectué récemment par la V strom après quelques jours de son achat». Une fois sur sa selle, le guidon en main, Ridouane décolle en quête de relâchement total.
Loin des chiffres et du stress quotidien, il flâne dans un univers euphorique où seul le ronronnement du moteur raisonne, jouant ainsi une symphonie relaxante. A ce moment-là trois antagonistes s’affrontent complaisamment : la bécane, la route et lui. Selon Ridouane, c’est ce plaisir que recherche chaque motard. Par ailleurs, la moto est loin d’être uniquement un moyen d’évasion.
Pour les adeptes, il est également un outil social.Outre les actions de solidarité menées par des groupes de motards, la pratique de la moto contribue à développer le réseau de contact et d’égaliser tout genre d’écart hiérarchique ou social. À travers cette pratique, Ridouane a pu nouer des relations d’amitié avec plusieurs personnes y compris son ex-directeur avec qui il a créé un petit groupe informel composé de 6 motards. «Une fois en moto, tout le monde est au même pied d’égalité. Notre devise est de partager le bonheur d’être en route», dévoile-t-il. Ce mordu des deux-roues ambitionne de fonder une école de perfectionnement destinée avant tout aux femmes et enfants. «Je connaîs des filles qui aimeraient bien faire de la moto. L’école les aidera à trancher dans leur choix», atteste ce jeune motard. Une initiative un peu à l’européenne qui, selon lui, participerait à promouvoir cette pratique et à instaurer la culture de prévention de risque. «On peut définir la conduite de la moto en tant qu’un ensemble de réflexe et d’anticipation. Ainsi la pratique doit se faire avec le minimum de risque. Notre mission serait d’initier les jeunes aux ports des accessoires et vêtements nécessaires à la moto tel que casques, gants et jacket de protection», étale-t-il.
Les objectifs de cette éventuelle école semblent être identifiés. Dans l’attente de sa concrétisation, Ridouane s’apprête à participer à des voyages, randonnées et raids en moto. Ces caps permettront à ce jeune motard d’améliorer sa performance pour une ultérieure participation au Rally Dakar. Toutefois la vigilance reste de mise !

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