Culture

Saâd Tsouli : «Derb Sultan se caractérise par la noblesse de ses gens»

© D.R


ALM : Que symbolise pour vous Derb Sultan ?
Saâd Tsouli : Derb Sultan est un patrimoine architectural de la ville de Casablanca. Il représente le cœur de la métropole. Je suis né à Derb Sultan et j’ai grandi dans ce lieu merveilleux qui s’est toujours caractérisé par la noblesse de ses gens. Plusieurs personnalités issues de ce quartier ont été de grands résistants, des intellectuels, hommes de lettres, des sportifs et des artistes. J’ai habité dans la ruelle Ahmed Sebagh. C’est à l’école «El Falah» et puis «Amira Lalla Aicha» où j’ai fait mes études primaires. J’ai passé la plupart de mon temps libre entre la maison et chez ma grand-mère à Derb Fouqara. Dans ce quartier, j’ai appris à jouer le football avec mes amis. Je me rappelle à cette époque, j’avais 14 ans et j’ai intégré le Club Olympique de Casablanca. J’y ai resté 4 ans où je suis devenu membre actif. Pendant cette période, je jouais le football et étudiais en parallèle à l’école. C’est à l’issue d’une grave blessure que j’ai dû quitter le groupe pour continuer mes études. C’était justement la période des examens du baccalauréat.

Qu’est-ce qui vous a marqué dans ce quartier?
Pendant les week-ends, en compagnie de ma famille, on organisait des sorties à la forêt, au cinéma ou à la piscine. Derb Sultan se distinguait par le comportement de ses habitants et c’était un exemple de bon voisinage et une solidarité sans faille entre ses habitants. À l’arrivée de chaque fête, Derb Sultan devenait plus joyeux et plus illuminé. Les habitants étaient très fiers de leur appartenance à ce quartier, ils se considèrent comme des «Ouled Bled» (Des Casablancais de souche). Actuellement, on constate que beaucoup de choses ont changé dans ce quartier.

Quels souvenir gardez-vous de ce quartier ?
J’ai gardé plusieurs souvenirs dont l’un que je peux cité et resté gravé dans ma mémoire. C’était en 1983, j’avais 14 ans à cet époque, il y avait une grève nationale. J’étais sorti de la maison me balader. A mon  retour, alors qu’il ne me restait que 10 mètres pour franchir la porte de notre maison, il y avait une foule de gens en pleine révolte se dirigeant vers moi. J’avais tellement peur que j’ai pris la fuite pour me cacher chez ma grand-mère à Derb Fouqara.

Est-ce que vous rendez visite souvent à ce quartier?
Certainement, je rendre visite souvent à mes parents qui vivent toujours dans le même quartier et la même maison ainsi à Derb Fouqara d’où’ je rencontre mes ancien amis.

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