Culture

Sabah Benseddik : «Je suis amoureuse de ma profession»

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ALM : Vous êtes une passionnée du cinéma et de la télévision. D’où est né ce penchant ?
Sabah Benseddik : Depuis mon enfance, j’ai été éprise par ce domaine. Je me souviens que je ne cessais d’imiter les actrices que je voyais à la télévision. Petit à petit, cette passion s’est développée. J’ai intégré une troupe de théâtre à Taza, ma ville natale. Le théâtre m’a donné plus d’assurance. Il m’a forgée, même si je n’ai jamais fait de formation académique dans ce domaine. Sous la direction du metteur en scène Mohamed Belhissi, j’ai participé à plusieurs festivals. Le dernier en date fut en 2005 où j’ai remporté le prix de la meilleure comédienne. C’est ainsi que j’ai débuté ma carrière.

A-t-il été facile pour vous d’avoir le consentement familial?
J’avais du mal à convaincre ma famille qui refusait fermement ce métier. Mes parents ont fait tout leur possible pour que je change d’orientation, mais je me suis obstinée. Je refusais leurs commentaires et leurs tentatives de déviation, car ma passion est au-delà de toutes les limites. Quand j’étais à Taza, je m’évadais de chez moi pour aller assister à une répétition ou à une représentation quelconque. Face à ma résistance, mes proches ont fini par céder à mon entêtement. D’autant plus que j’ai été soutenue par ma sœur qui voulait aussi exercer ce métier. Ainsi, j’ai choisi Casablanca comme destination pour exploiter de nouveaux horizons. Au début, je me sentais dépaysée. Je devais absolument prouver à ma famille la pertinence de mon choix et présenter le meilleur de moi-même aux professionnels. Je pense que j’ai bien relevé le défi.

Que vous a présenté Casablanca comme opportunités?
Casablanca m’a permis de franchir les grandes portes de la scène artistique. Cela fait bientôt deux ans que j’y suis installée. Depuis mon arrivée à ce jour, j’ai participé à deux feuilletons et trois longs-métrages dont le dernier est en post-production. Je dois ma notoriété à cette ville et essentiellement au staff qui veille sur l’élaboration des épisodes de «Moudawala». Ce programme m’a donné la chance d’interpréter les rôles dont je rêvais. Ma présence à Casablanca m’a permis également d’élargir mon réseau de contacts.

Avez-vous fait des concessions pour goûter au succès?
Il faut dire que la seule concession que j’ai faite est de m’être éloignée du nid familial. À part cela, j’ai bien su imposer mon respect et fuir les chemins suspects et les mauvaises fois. Comme toute débutante, j’ai du mal à convaincre les réalisateurs. Des fois, je n’arrive pas à admettre cette injustice à mon égard. Je ne vais pas céder. J’apprends toujours en attendant de nouvelles perspectives.

À quels genres d’horizons vous attendiez-vous ?
Peut-être, on me proposera, un jour, un rôle qui me donnera un nouvel élan. Ou bien je serais choisie pour participer dans une production arabe. Ce genre de proposition, je ne le raterai pour rien au monde. La scène artistique arabe présente une variété d’offres. Un large champ où je pourrai exploiter toutes mes compétences.

Sacrifieriez-vous l’art pour votre vie privée?
Je n’arrive toujours pas à concilier entre les deux. Je suis très sollicitée pour le mariage sauf que jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas trouvé l’homme pour qui je sacrifierais ma vie professionnelle. En attendant le prince charmant, je suis éperdument amoureuse de ma profession.

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