Culture

Samira EL Beloui, une graphiste bien animée

© D.R

La première fois qu’elle avait mis les pieds à 2M, c’était pour passer un stage lors de ses études à l’Ecole des beaux-arts de Casablanca. Et depuis, elle s’est dite au tréfonds de son âme qu’elle est faite pour « bosser dans une télé ». Samira El Beloui, l’animatrice de l’émission hebdomadaire « Roubaiyate », diffusée chaque dimanche sur 2M, ne savait toujours pas que son rêve allait vite se réaliser. Lauréate, en 1998, de l’Ecole des beaux-arts de Casablanca, elle n’a pas hésité une seconde à déposer une demande de stage auprès de la direction de la chaîne pour se perfectionner dans celle qu’elle maîtrisait le mieux : le graphisme. « Puisque j’avais fait bonne impression lors de mon stage en tant qu’étudiante à l’Ecole des beaux-arts de Casablanca, je n’ai rencontré aucune difficulté à demander une autre occasion pour intégrer une nouvelle fois l’équipe technique de 2M», dit-elle aujourd’hui, avec une voix mêlant à la fois nostalgie et fierté. Samira Beloui croyait dur comme fer qu’elle allait rejoindre la cellule de graphisme de la deuxième chaîne. Elle y croyait tellement qu’elle a écrit sur la dernière page de son rapport de stage, « à bientôt ! ». Déterminée et ambitieuse, cette jeune Casablancaise a fini par intégrer l’équipe technique de 2M. Mais l’aventure ne s’était pas arrêtée là, derrière les caméras et loin des lumières. Et c’est en 2000 que Samira Beloui a fait ses premiers pas devant la caméra, sans pour autant délaisser sa fonction en tant que graphiste. « J’ai passé au domaine de l’animation en participant à des émissions pour enfants. C’était une occasion pour moi de découvrir un nouveau monde et de vivre une nouvelle expérience », note-t-elle. Lors de ces matinées dominicales pour enfants, elle présentait une sorte de capsule consacrée aux travaux artistiques manuels. Une manière comme une autre qui prouve que Samira n’a rien, ou presque, oublié de ce qu’elle a appris, durant quatre années, à l’Ecole des beaux- arts de Casablanca. D’ailleurs, Samira ne cache pas qu’elle a du mal à s’éloigner de sa tasse de thé et qu’elle s’attend impatiemment à présenter     une émission dédiée au design, à l’architecture d’intérieur et aux arts déco. Après ces émissions pour enfants, elle est revenue à son service initial de graphisme avant de repasser une seconde fois au-devant de la scène, en début de 2004. Mais cette fois-ci, Samira change de créneau. Elle tourne le dos au monde des petits pour mettre le cap vers celui des jeunes. « Je suis réapparue à la télé lors de la soirée de fin de l’année 2003. L’animation a été assurée par Imad Ntifi et moi-même. Il faut dire que cette soirée était pour moi celles des retrouvailles  avec la caméra que j’ai quittée après mon animation de ces matinées dominicales pour enfants», tient à préciser Samira. Et c’est juste après cette soirée, qu’elle a tenu les rênes de « Roubaiyate ». Si elle avoue, sans détour, que prendre le relais d’Imad Ntifi était difficile, Samira assure également que le public de l’émission n’a cessé d’augmenter : « Je reçois énormément de courrier postal et de coups de téléphone. Et je ne ménage aucun effort pour répondre aux attentes et souhaits de celles et ceux qui prennent la peine de nous contacter ».  A tous ceux qui lui reprochent de ne pas diffuser les derniers vidéo-clips de chansons arabes dans « Roubaiyate », Samira leur réserve une petite surprise. « Nous sommes en train d’entrer en contact avec une nouvelle société de diffusion égyptienne qui va nous permettre d’acquérir les vidéo-clips arabes les plus récents. Il faut dire que leur acquisition est devenue de plus en plus difficile depuis que des chaînes de télévision s’accaparent en exclusivité de certaines chansons ». Tout en présentant « Roubaiyate », Samira continue son bonhomme de chemin en tant que graphiste. Douée, à la fois, derrière et devant la caméra, Samira ne cesse de caresser le rêve de sa vie : animer une émission axée sur le design, l’architecture d’intérieur et l’art déco. Et ce n’est pas la volonté qui lui manque. Quant à l’énergie, elle en a à revendre.

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