Culture

«Sanctuary Kingdom» à Rabat Quand Rachid Bouhamidi évoque le statut de la femme

© D.R

Exposition
La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille, du 2 octobre au 3 novembre 2025, l’exposition «Sanctuary Kingdom» de l’artiste maroco-américain Rachid Bouhamidi. Celle-ci offre une expérience visuelle captivante par sa richesse chromatique.


«Sanctuary Kingdom», tel est l’intitulé de la nouvelle exposition de l’artiste maroco-américain Rachid Bouhamidi, prévue à partir du 2 octobre au 3 novembre à l’espace Rivage à Rabat. Une exposition inédite dans lequel l’artiste dévoile formes et couleurs. Elle offre une expérience visuelle captivante par sa richesse chromatique. A travers des œuvres vibrantes d’énergie, l’artiste transmet des messages notamment à propos du statut de la femme. «Les femmes méritent d’être respectées dans toutes les sociétés, indépendamment de leur classe sociale, de leur race, de leur religion, de leur nationalité ou de leur statut social. Dans l’ensemble des œuvres que je présente, les femmes occupent une place mythique, mais les modèles que j’ai tirés de ma propre vie proviennent d’un monde où elles sont souvent reléguées à des rôles marginaux. J’espère donc que mon travail contribue à rehausser le statut des femmes et à offrir une sorte d’essai visuel sur la notion de féminité».

Son attachement au Maroc est fort en dépit de son éloignement, n’ayant visité le Maroc pour la première fois qu’à l’âge adulte. « Cette exposition représente l’aboutissement de mon désir, en tant qu’individu et en tant qu’artiste, de renouer avec le pays de mon père. Cette exposition est une reconnaissance de mon appartenance au Maroc», exprime l’artiste.
Il faut dire que l’artiste présente des personnages qui habitent un lieu à l’abri des trahisons du monde réel. Ils vivent dans ce lieu empreint de paix et de plénitude et même les scènes de violence sont traitées avec compassion et compréhension. «J’ai pensé aussi à «ville sanctuaire » pour aborder les lieux de refuge des immigrants sans papiers et les exclus victimes de harcèlement et d’intimidation, j’ai opté pour ce côté mythique, pour désigner une sorte de pays féérique où les gens sont libérés de la peur et de la douleur», explique-t-il.

Rachid Bouhamidi s’inspire de la musique et il pense que la notion de rythme visuel est très importante dans son travail. « Je suis moi-même musicien et percussionniste, donc la sensation du mouvement, analogue au déroulement d’une mélodie ou à la répétition d’un rythme, est quelque chose que je considère comme un élément crucial de mon travail. La sensation de mouvement ordonné dans la création d’une peinture est quelque chose qui me vient naturellement», relève-t-il. Fortement influencé par les traditions artistiques classiques et populaires du Maroc, l’artiste a intégré des motifs de zellije dans ses peintures. «Ma famille a possédé pendant de nombreuses années un magnifique restaurant marocain, conçu comme une version miniature d’une grande maison traditionnelle ou d’un palais marocain, avec de magnifiques plâtres et des carreaux de zellige finement travaillés. Je les ai observés et étudiés de près au fil des ans et j’ai intégré ces motifs dans mes peintures et dans les petites structures que j’ai construites et peintes par intermittence au cours des dix dernières années».

L’artiste apprécie beaucoup cette densité de la forme et de la couleur, ainsi que la qualité haptique du toucher dans une peinture. « Mes peintures récentes, en particulier, impliquent des glacis de couches de peinture pures et saturées, translucides. L’objectif est de construire un espace pictural profond, d’une certaine manière, avec des couleurs pures et une forme volumétrique que je trouve passionnante et novatrice». Pour rappel, Rachid Bouhamidi est né à Palm Springs aux Etats- Unis en 1981. D’une mère française et d’un père marocain, Il a grandi en Californie du Sud. Il vit et travaille à Los Angeles. Il est diplômé en Beaux-Arts de la School of the Art Institute à Chicago et titulaire d’un Master en peinture de l’Université de Boston. Son parcours artistique l’a conduit à exposer aux États-Unis, en Europe et au Maroc.

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