Une Espagnole, soutenue par des associations catholiques, a lancé une offensive judiciaire contre la recherche sur les cellules-souches embryonnaires, une pratique légale en Espagne, mais dont elle conteste la constitutionnalité, ont rapporté mercredi les médias espagnols.
Cette femme, originaire de Saint-Jacques de Compostelle (nord-ouest), a porté plainte contre quatre chercheurs de la Banque de lignées cellulaires de Grenade (sud), la troisième créée en Europe après celles de Suède et de Grande-Bretagne, qualifiant leurs pratiques d’«attentats à la vie».
Le ministre espagnol de la Santé, Bernat Soria, qui fut lui-même l’un des pionniers en Espagne de la recherche sur les cellules-souches, a souhaité, dans des déclarations à la presse, que ces chercheurs ne fassent pas l’objet de poursuites. Il a estimé que ces scientifiques étaient «protégés» par la Loi de recherche biomédicale, définitivement adoptée en juillet, et qui constitue selon lui «l’un des instruments les plus scrupuleux au monde» dans ce domaine. Cette loi autorise les chercheurs à faire des recherches sur le clonage à des fins thérapeutiques – et en aucun cas reproductives -, une technique sur laquelle sont fondés beaucoup d’espoirs médicaux.
Le clonage thérapeutique est une technique de production de matériel vivant visant à remplacer un organe détruit et dont la compatibilité avec le malade est garantie par la parenté génétique assurée par le clonage.













