Culture

Six artistes évoquent l’identité à l’espace Artorium

© D.R

La Fondation TGC organise du 8 juin et jusqu’au 22 juillet l’exposition collective Mon Maroc «Je croyais rêver» E.Delacroix. Celle-ci offre à découvrir le travail de six artistes contemporains résidant au Maroc.


L’espace d’art Artorium de la Fondation TGC, situé à Casablanca, accueille une exposition collective intitulée Mon Maroc «Je croyais rêver» E.Delacroix. Cette exposition commissariée par l’artiste contemporain Mahi Binebine réunit les œuvres de six artistes contemporains qui ont décidé de faire du Maroc leur pays de résidence. Ceux-ci explorent les multiples dimensions de l’identité et de l’appartenance.
«Les artistes contemporains présents dans cette exposition nous guident à travers un voyage artistique où les limites deviennent floues et les frontières s’effacent. Le Maroc, notre Maroc, se révèle comme un lieu de convergence culturelle, où les artistes apportent leur contribution unique à la riche palette artistique du pays», indique dans le catalogue de l’exposition Meryem Bouzoubaa, présidente de la Fondation TGCC. Pour Mahi Binebine, cette exposition répare une injustice. «L’art étant l’expression de sensibilités humaines qui dépasse les contingences des frontières et des cultures, il est urgent d’ouvrir la scène artistique à ces plasticiens venus d’ailleurs qui ont choisi de faire de mon pays leur maison», dit-il. Et d’expliquer : «Au cours des siècles, le Maroc a été un carrefour de cultures, de religions et de civilisations. Des Berbères aux Phéniciens, des Romains aux Arabes, des Andalous aux Portugais, ce pays a été marqué par des échanges et des influences multiples, et a forgé une identité particulière, riche de diversité. Si notre pays s’enorgueillit de son empreinte sur l’œuvre de peintres illustres, d’Eugène Delacroix à Henri Matisse, en passant par Majorelle et autres orientalistes, il ne fait guère de place aux artistes étrangers qui ont choisi d’y vivre aujourd’hui. Pour avoir vécu et travaillé à Madrid, Paris ou New York, ma nationalité n’entrait jamais en ligne de compte dans mes rapports aux éditeurs, galeristes ou conservateurs de musée. Le travail seul comptait». Le public distingue, par ailleurs, le travail de Flo Arnold. Casablancaise depuis vingt ans, cette artiste présente une série de cartographies, carte imaginaire où les contrées s’assemblent, se mélangent et fusionnent pour faire vivre et prospérer un ensemble harmonieux, riche d’échanges et d’humanité. Un jeu de lumière surprenant dans des installations qui ne le sont pas moins. En ce qui concerne l’artiste Hélène Brugne, elle circule et capte des images sur des plages marocaines. Enfants, femmes, silhouettes évanescentes nous plongent dans une rêverie poétique. Quant à Pascal François, il est un saltimbanque, il jongle entre réalité et rêverie. Il présente une série nommée «Abracadablanca». Son répertoire graphique et musical nous fait entendre gronder les bruits de la ville endormie et le brouhaha de cette gigantesque cité face à l’océan. Marco Guerra est photographe. Le graphisme qui s’échappe de ses photos aériennes où la vision du haut nous renvoie à notre condition humaine «le petit» dans l’immensité de ses propositions visuelles. Christophe Miralles, de sa rencontre avec le Maroc on peut noter des influences entre les deux rives de la Méditerranée qui ne cessent dès lors de se télescoper. La combinaison de formes simplifiées et de nuances subtiles de couleurs donne à ses peintures un aspect intemporel où l’humain est toujours présent. Il ne faut pas oublier Nicola Salvatore. Ce sculpteur aime depuis «toujours» les chants de la baleine. Elle l’accompagne chaque jour, il crée son univers autour de cet animal entre sagesse ancestrale et spiritualité. Il scrute l’océan Atlantique et comme un enfant, il imagine sa rencontre.

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