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Six projets artistiques maroco-britanniques marquent les 300 ans de relations

© D.R

Soutenus par le British Council

A l’arrivée aux jardins de l’ambassade britannique à Rabat, vendredi en fin de journée, une belle petite publication posée sur des tables en plusieurs exemplaires attire l’attention. Un beau livret illustré qui raconte l’histoire des relations entre le Royaume-Uni (RU) et le Maroc sur 300 ans que cette représentation diplomatique et son British Council célèbrent dans le Royaume chérifien. Une occasion, tel que le révèle l’ambassadeur britannique, Simon Martin, pour bien marquer ce nombre d’années depuis «le premier accord entre les deux pays». Le diplomate, qui vient de rentrer de Londres où le Maroc a récemment lancé sa marque «Morocco Now», s’exprime également sur les échanges artistiques. «Parfois nous ne prêtons pas attention aux rapports culturels entre nos deux pays», estime-t-il lors de cette célébration organisée également pour révéler six projets d’échanges entre de jeunes artistes marocains et britanniques. «Ce programme entre de jeunes artistes marocains talentueux et partenaires britanniques, c’est aussi la manière dont nos relations prospéreront dans le futur», poursuit l’ambassadeur.

De son côté, le directeur du British Council Maroc, Tony Reilly, estime que «la réouverture des frontières était mouvementée pour la culture». Cela a, pour lui, commencé avec le projet de la publication dans lequel sa structure apporte à contribution une artiste graphique du R-U, Sabba Khan aux côtés d’une autre illustratrice marocaine, Dounia Derfoufi. «Avec un professeur d’histoire marocain, elles ont parlé des 300 ans d’histoire entre les deux pays et l’ont interprété artistiquement via cette belle publication comique appelé «These wild straits» (Ces larges passages)», détaille-t-il. Après quoi, d’autres collaborations et manifestations ont suivi dont la célébration des projets sélectionnés. «Nous avons reçu plus de 100 candidatures. Nous en avons retenu six. Cette cérémonie à l’ambassade est organisée pour voir ce que ces artistes marocains et britanniques ont fait sur une année avec notre encouragement et quelques financements. C’est ce que nous faisons avec les artistes de par le monde. Nous les mettons ensemble et c’est magique», s’exprime-t-il. Il s’agit du projet 80 Miles to Atlantis composé d’Imane Djamil de Tarfaya et d’une artiste écossaise, du projet connecting dots entre des artistes marocains et un autre groupe au RU, de FeMena et 4S fest, Al Mahal de Loren Elhili, A.Mal Residencies de Jessica El Mal et «Inbetween», alias Khtek, de son vrai nom Houda Abbous, qui va produire un vidéoclip.

Rencontrée sur place, Houda, originaire de Khémisset et installée à Rabat depuis une dizaine d’années, cette jeune artiste raconte son expérience avec le programme du British Council. «Je cherchais sur Internet et il y avait un groupe sur Facebook dédié aux opportunités pour les artistes. J’ai trouvé notamment le grant program (programme de financement) des 300 ans du British council. J’ai estimé que c’est une bonne opportunité pour pouvoir mettre en œuvre un projet consistant qui abonde dans le sens de ma vision donc j’ai soumis mon projet et j’ai été sélectionnée par le programme sur lequel nous sommes en train de travailler avec l’aide du British Council pour être prêt en fin d’année», s’exprime Houda qui indique écouter beaucoup la musique anglaise surtout le rap et sous-genres. Cependant, elle préfère ne pas gâcher le charme de sa collaboration. «Pour l’heure, il y a un projet avec une artiste anglaise», se contente-t-elle de révéler en rappelant avoir appris, de par ce programme du British Council que notre diaspora et communauté en Angleterre crée des studios et travaille sur des projets artistiques dans ce pays.

Egalement de la partie, le programmeur culturel et curateur, Eckhard Thiemann, indique : «Les artistes de ce programme du British Council sont tout à fait nouveaux pour moi. C’est vraiment une opportunité fantastique de connaître de nouveaux artistes. Je connais bien le Maroc et j’ai déjà invité des artistes du Royaume mais je ne connaissais pas totalement la nouvelle jeune génération. Il y a non seulement des artistes à Casablanca et Rabat et Marrakech mais aussi à Moqrissat (Ouazzane) et Salé où il y a des groupes comme «Momkin». Je suis très inspiré». «Au Maroc il y a vraiment de bons jeunes artistes. Je trouve que les artistes marocains ne sont pas révélés dans le monde comme il le faut», conclut-il.

 

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