Culture

Sortie nationale de «Les oubliés de l’histoire» de Hassan Benjelloun

© D.R

Le long métrage intitulé «Les oubliés de l’histoire» de Hassan Benjelloun est actuellement dans les salles obscures. Dans ce long métrage, le réalisateur a essayé de jeter la lumière sur la problématique de l’immigration à la fois légale et clandestine des Marocains à l’étranger ainsi que la prostitution forcée. Cette thématique, bien qu’elle soit déjà traitée dans d’autres réalisations cinématographiques, est évoquée sous un angle nouveau. Cet opus s’efforce de rendre compte de la complexité du sujet. Ce faisant, Hassan Benjelloun aspire à donner une vision plus globale et entière sur la question. Aussi, tente-t-il d’approcher tous les aspects de l’immigration, mettant la lumière sur les raisons de ce choix forcé et les conditions de départ des candidats à l’immigration. Le film traite, également, la condition sociale des jeunes immigrés en abordant leur vécu dans les pays d’accueil. «En Europe, les journaux, la télévision, la radio et les États et les organisations humanitaires, ONG, tentent de jeter la lumière sur ce fléau et d’y faire face, tandis que dans nos pays du Sud où la pauvreté fait rage, nos États ne veulent rien savoir et n’essayent même pas de reconnaître l’existence de ce problème et de réduire l’exode des victimes potentielles», a indiqué Hassan Benjelloun. Parmi les acteurs participant à ce film, on cite : Amine Ennaji, Meriem Ajadou, Abderrahim El Meniari, Amal Setta, Youssef Joundy, Asmaa Khamlichi, et d’autres acteurs belges. «Les oubliés de l’histoire» raconte le destin de trois filles marocaines piégées par le rêve déçu par une société intolérable et agressive. Il s’agit de Yamna, Amal et Nawal. Elles ont fuit le Maroc pour une vie meilleure. Abusées, elles seront piégées par un réseau de prostitution sans pitié en Belgique. Leur histoire est celle de milliers de femmes devenues esclaves sexuelles malgré elles. «On a filmé avec une caméra audacieuse et pudique en même temps. De temps en temps, on donne des images crues d’une réalité abominable pour que le spectateur sente qu’il participe à une tentative commune et se sente concerné», souligne le réalisateur de ce film. Le style du film s’inscrit dans la ligne directoire du néoréalisme, mais aussi avec une recherche psychologique et intérieure de chaque personnage. Le film est bilingue en arabe et en français. En ce qui concerne la musique de ce film, on note une musique africaine pour la traversée de Gibraltar, une musique turque avec Mowel au moment de la veillée de la mort de Yahatou. Rappelons que ce film a remporté le prix du scénario et le prix du meilleur rôle masculin pour Amine Ennaji, au Festival national du film de Tanger.

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