Culture

Spectacle : «Agnaw», ou la danse contemporaine et ses rituels dans tous ses états

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Après la tournée de la «smala BB», Khalid Benghrib et ses complices de la compagnie 2K_far reviennent cette fois-ci avec une nouvelle création intitulée «Agnaw». Cette œuvre chorégraphique sera présentée en avant-première le jeudi 7 juin, sur l’esplanade de la Sqala à Casablanca. Avec une écriture musicale particulière, le nouveau spectacle sera dévoilé en trois parties «Lâada», «Chtef» et «R’chem». «Cette pièce chorégraphique vient s’inscrire dans la réflexion sur notre identité mixte et l’espace de notre africanité contemporaine», explique le chorégraphe Khalid Benghrib. Ceci étant, diverses influences ont donné naissance à «Agnaw». D’ailleurs, la compagnie s’est inspirée du Kodo japonais, des danses hassanies, des musiques des rituels Gnawa, des chettafa et les laveurs de tapis marocains. «Le concept d’«Agnaw» cherche à consolider des potentiels créatifs existant dans les traditions dites populaires, contemporaines ou anciennes et d’incorporer à leur éventail des conceptions plastiques et esthétiques totalement emblématiques d’une période aujourd’hui révolue», ajoute l’artiste Benghrib. Par ailleurs, dix danseurs et neuf musiciens débordant d’énergie se sont livrés à un entraînement régulier avec un mode de vie singulier. Ils ont ainsi contribué à la revitalisation des rites tout en se réappropriant les traditions pour créer un genre unique. Un genre où la danse, la musique et la performance vocale jouent avec les percussions alternant impressions sensuelles et frénésies rythmiques. «Agnaw est une création chorégraphique portée par une sorte de force guerrière. En rythme et en jubilation, la puissance est là et réclame sa présence à coup de gestes percutants. Ici, la référence au sacre du printemps de Igor Stravinsky est clairement reconnue avec cette fois une mise en valeur de la jouissance du travailleur». Tout dans cette création a été étudié de manière à transmettre l’esprit d’«Agnaw» dans un air très fluide. Les costumes, les peaux des tambours, la musique, rien n’est laissé au hasard. Si la danse contemporaine est un art, elle est d’abord une âme selon le chorégraphe Khalid Benghrib.

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