Le grand écrivain et poète marocain dévoile dans quelques jours sa nouvelle exposition «Eclats de lumière » à la galerie Delacroix de Tanger. A l’honneur, une sélection de ses œuvres les plus récentes, inspirées par ses souvenirs d’enfance.
Après ses expositions impressionnantes à Rome, Turin, Palerme, Paris ou Marrakech, le grand écrivain et poète Tahar Ben Jelloun revient à nouveau à la ville de détroit et dévoile sa nouvelle exposition baptisée «Eclats de lumière» à la galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger. Pour cette exposition prévue du 15 juillet au 15 septembre 2023, Tahar Ben Jelloun présente une sélection de ses œuvres les plus récentes, notamment des peintures et des dessins. L’ensemble est inspiré par ses souvenirs d’enfance, les tapis traditionnels, les vitraux et l’expression de l’artisanat marocain. ««Eclats de lumière» offre aux visiteurs une immersion dans l’univers artistique singulier de l’artiste. A travers ses peintures et ses écrits, l’artiste explore la nécessité de la peinture en tant qu’expression de sa vision poétique et émotionnelle. Ses œuvres captivent par la richesse des couleurs et évocation de la joie souvent oubliée dans les mots qui expriment la douleur», lit-on dans une note d’information. Peintre talentueux, Tahar Ben Jelloun a commencé à peindre depuis une dizaine d’années. D’ailleurs, il a écrit sur différents peintres et sculpteurs marocains (Belkahia, Bellamine, Chaïbia, Gharbaoui, Kacimi…) ou étrangers (Matisse, Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella…), vivants ou morts. Il a beaucoup regardé les œuvres. Si, comme il le dit, il a toujours griffonné et dessiné, ce n’est que depuis 2010 qu’il peint. D’abord en coloriant, à la demande d’un ami, ses dessins agrandis, puis en abordant la toile blanche. La peinture est devenue pour lui un travail, comme l’est l’écriture. Un style s’affirme au fur et à mesure qu’il approfondit et décline le motif : une porte, un marabout. Il gagne en confiance, il est heureux d’attaquer une toile, même s’il a conscience d’être en train d’apprendre à peindre d’une manière plus sérieuse. «Tahar Ben Jelloun écrit sur la douleur du monde, son œuvre littéraire est née d’un drame. En revanche il n’y a pas de drame derrière sa peinture ; elle est une joie retrouvée», avait témoigné à son égard son ami l’écrivain Fouad Laroui. Il faut dire que ce lauréat du Prix Goncourt en 1987 pour son roman «L’Enfant de sable» suivi de «La Nuit sacrée», a toujours entretenu une passion pour la peinture et le dessin depuis son enfance. Ses travaux ont été exposés dans de nombreuses galeries prestigieuses à travers le monde, notamment au Musée San Salvatore In Lauro à Rome, à la Galerie Tindouf à Tanger et Marrakech, à la Galerie Le Grand Passage à Paris, au Musée national de Nancy, au Musée Fesch d’Ajaccio, à l’Institut du monde arabe, à la Galerie Nationale de Dubaï et à la Galerie Patrice Trigano. Enfin, en 2022, les Éditions Iconoclastes ont publié son autobiographie intitulée «La couleur des mots», explorant le lien entre la littérature et la peinture.