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Tahar Ben Jelloun signe son retour avec «La couleur des mots»

© D.R

Il expose ses toiles peintes au Maroc

Il y a une dizaine d’années, la peinture est devenue pour lui un travail comme l’écriture. Il s’agit bien du célèbre écrivain et poète Tahar Ben Jelloun qui revient à nouveau et dévoile son exposition intitulée «La couleur des mots» à la galerie d’art casablancaise l’Atelier 21, du 10 au 30 mai 2022. En effet, cette exposition nous invite à entrer dans son univers haut en couleur. «Ces toiles peintes au Maroc sous le soleil de Marrakech, avec sa lumière superbe, son air pur, ont quelque chose de différent par rapport à celles faites sous le ciel gris parisien», indique Tahar Ben Jelloun dans sa préface du catalogue d’exposition.

À Marrakech, il n’a pas connu l’angoisse de la toile blanche. «J’y pensais la nuit et tôt le matin, j’étais devant la toile en train de fabriquer les différentes nuances de l’ocre, cette fameuse couleur des murs de la ville. Je passais du bleu limpide du ciel au rouge inventé. La porte du mausolée est toujours là. Elle est ma signature, ma voix, mon échappée, ma liberté, la direction du chemin vers la spiritualité. Blanche souvent, jamais en couleur, ou vaguement tachée d’un bleu azur, entourée cependant de signes de plusieurs couleurs devant enchanter le regard», explique-t-il.
Ces toiles reflètent le plaisir, le bonheur gourmand, qu’a eu leur auteur à les peindre. Dans les abords de ces toiles, l’artiste a inscrit des phrases, souvent des fulgurances poétiques, qui ajoutent au plaisir des yeux l’intensité du choc des mots. «Je n’ai pas de message à transmettre si ce n’est celui de se sentir bien devant des toiles sans prétention et qui composent un espace fleuri, un tapis ou une prairie où les couleurs et les mots sont appelés à danser».

Il faut dire que Tahar Ben Jelloun n’en a pas moins une longue proximité avec les arts plastiques. D’abord à travers ses écrits sur différents peintres et sculpteurs marocains tels que Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa, Fouad Bellamine, Chaïbia Talal, Jilali Gharbaoui, Mohamed Kacimi et sur plusieurs artistes étrangers comme Henri Matisse, Alberto Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella… Ensuite, par l’attrait qu’il a toujours eu pour la peinture, une activité qu’il exerce avec plaisir, en contrepoint de son métier d’écrivain. Il explique dans le catalogue comment son activité d’écrivain et celle de peintre sont devenues consubstantielles à son équilibre. «À chaque fois, j’explique comment je passe de l’écriture sur ce que j’appelle «la douleur du monde» à sa «lumière». J’ai souvent écrit sur les injustices, sur la solitude, sur l’abandon.

Mais j’avais besoin d’explorer l’autre face de cet univers sombre. C’est là où la peinture, telle que je l’aime, s’est imposée à moi comme une évidence, comme une vieille rencontre, une amie éclairant mon chemin». Et d’ajouter : «Je me suis mis à peindre pour faire oublier la part sombre du monde que j’écrivais». Il faut noter que ses peintures ont intégré de nombreuses collections privées et publiques dont celle de la Fondation Yannick et Ben Jakober (Espagne), du Musée San Salvatore In Lauro (Italie), de l’Institut du monde arabe (France) et de la Villa Harris, Musée de Tanger (Maroc).

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