Il mettra à l’honneur une vingtaine d’artistes plasticiens
La ville du détroit s’apprête à accueillir le Printemps des Arts de Tanger (le salon d’art contemporain), prévu du 12 au 22 mai 2022. Un évènement très attendu qui mettra à l’honneur une vingtaine d’artistes plasticiens. «Le salon présentera une sélection de talents émergents et les nouveaux talents. Il mettra en lumière un éventail incroyable de la création contemporaine avec des choix de peintures internationales», indiquent les organisateurs. Entre peintures, sculptures et installations, le public tangérois découvrira un panorama d’artistes. On y trouve entres autres Redouane Laghzaoui. Cet artiste fait partie de cette génération de peintres issus de l’école des Beaux-Arts de Tétouan, sans jamais y avoir été inscrit.
Sa chance a été la générosité de Mohamed Serghini, premier directeur marocain de cette Ecole, qui l’a accueilli aux cours comme étudiant non officiel plutôt clandestin. «Captif dans son génie, Redouane Laghzaoui est ce peintre énigmatique qui parle très peu mais qui laisse vrombir la matière pour justement sublimer ses désirs insatisfaits, tus pendant très longtemps, pour aboutir à la création d’un univers à part, par le biais d’une figuration autre», écrit à son égard Ahmed Fassi. A ses côtés, on trouve l’artiste Hanae Eloudghiri. Son œuvre picturale porte la trace de son auteur. La quête d’un univers onirique qui s’installe sur la toile comme la chute des anges. L’éclat des couleurs trahit la pesanteur.
L’œuvre fragile qui flirte avec l’évanescence. L’artiste n’a rien à dire, les formes parlent à sa place.
Le salon présente par ailleurs les créations d’Azzdine Doukkari. Ses premières créations artistiques ont été le fruit du travail de formes sculpturales avec la matière cuir. C’est un artiste qui est en recherche constante. Ses œuvres peintes ont été appréciées depuis de nombreuses années dans nombre de galeries du Royaume. A ne pas manquer les créations de la jeune Yasmine Ait Benarrou. Celle-ci prête un grand intérêt à la peinture dès son plus jeune âge en commençant par expérimenter plusieurs techniques et médiums différents avant de trouver son propre style. Elle s’inspire de plusieurs écoles différentes telles que le Pop Art moderne ou encore le cubisme.
Les amateurs de l’art découvriront ainsi les œuvres de Meriem Mihammou.
Cette artiste, diplômée de l’Académie des arts traditionnels, a appris dès son jeune âge le tissage des tapis, un savoir-faire transmis par sa mère elle-même tisseuse. Les dessins et les couleurs des tapis traditionnels la fascinaient d’emblée, mais, avec le temps et la maturité venant, les designs de ces dessins constitués, souvent des compositions limitées, n’assouvissaient plus son imagination de jeune fille moderne et curieuse.
Outre cette exposition, le salon d’art contemporain proposera des défilés de créations de prêt-à-porter par des stylistes confirmés, projection de films sur des artistes et un marché de particulier à particulier et un atelier peinture ouvert aux petits comme aux grands.