Culture

Timitar démarre en grande pompe : Kenny Rogers pour la première fois en Afrique

Au bout de dix années d’existence, le Festival Timitar qui animera la ville d’Agadir jusqu’au 29 juin, a réussi à porter la voix et la musique amazighes vers divers horizons internationaux. L’édition de cette année, avec sa programmation hors pair,  ne peut qu’en être témoin.  

Le concert d’ouverture de cette dixième édition a su attirer plus de 17.000 mélomanes ayant fait le déplacement pour voir se produire sur scène Nolwenn Leroy, Fatima Tabaamrant  et, pour une première fois en Afrique, le roi de la musique country, Kenny Rogers. 

Sans cacher son enthousiasme, ce dernier nous déclare : «Je n’ai jamais été contacté pour donner un concert en Afrique, j’ai fait le monde et pas l’Afrique. Timitar m’a fait venir et j’en suis plus que ravi d’autant plus que c’est probablement ma dernière tournée».  Kenny Rogers, c’est plus d’un demi-siècle de carrière musicale, trois Grammy Awards, 31 disques d’or,  65 albums vendus à plus de 120 millions d’exemplaires à travers le monde, etc. Il faut dire qu’énumérer les trophées artistiques de cette vedette est tout sauf tâche facile. Une fois sur scène, la performance et la surprenante interactivité de la star américaine avec son public ont été, du moins que l’on puisse dire, enivrantes.  Aux rythmes de Lady, the Gambler, Love or something like that,  les Gadiris se sont laissé emporter le temps d’une soirée qu’ils ne seraient pas prêts à oublier pour aussitôt. 

Ce même état d’âme était palpable chez Kenny Rogers qui, lui, se dit sous le charme de la musique amazighe. «Votre culture est envoûtante. J’aimerai tant pouvoir incorporer votre musique, qu’il est d’ailleurs crucial de préserver tout en passant le flambeau à la nouvelle génération. Vous avez de quoi être fiers», souligne la star.

La balade artistique offerte par Timitar n’a pas été exclusivement américaine.  Les mélomanes ont eu également droit à une belle virée bretonne avec Nolwenn Leroy qui a fait vibrer la scène avec une énergie débordante et contagieuse, faisant ainsi déchaîner la foule sur les rythmes de sa région natale.

Quant à l’échange que Fatima Tabaâmrant qui n’est sans doute plus à présenter a eu avec son audience, le verbe ne saurait le décrire.  Cette star est l’ambassadrice d’excellence pour la culture amazighe dont les nuances représentent une culture d’une richesse et d’une générosité sans égal.

Une chose demeure sûre, dès le premier concert, Timitar frappe un joli coup et confirme  l’ouverture de la musique amazighe sur le monde. Ceci est plus qu’une évidence aujourd’hui.

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