Culture

Timitar : Mory Kanté et Izenzaren en vedettes

© D.R

Il y a des musiques qui font promener l’âme. Elles vous transportent dans un voyage lointain. Les corps ne peuvent alors que répondre à cette invitation. Ils se laissent transporter et caresser par les cadences musicales. Les festivaliers de Timitar Signes et Cultures ont eu droit au périple. L’invitation se renouvelle chaque année et pour cette 9ème édition le voyage ne fait que commencer. En effet, le Festival Timitar dure du 27 au 30 juin. Quatre nuits durant lesquelles des artistes d’ici et d’ailleurs vont investir les trois places réservées au festival pour faire le bonheur des festivaliers de toutes tendances musicales. En signe d’accueil et de partage, la troupe d’Ahwach Tiznit et El Houssine Amarrakchi ont ouvert le bal à la place Al Amal avant de céder la scène à l’artiste guinéen Mory Kanté. Une belle rencontre entre cet artiste multi-instrumentaliste (balafon, kora, guitare) et les spectateurs. Figure emblématique de la world music, Mory Kanté ne cesse d’allumer les scènes par ses rythmes. La longue absence de cet héritier de la tradition des griots n’a nullement affecté l’amour de ses fans. En effet, son retour en 2012 avec un 11ème album a été un franc succès. Le bonheur des festivaliers ne peut que s’amplifier par la programmation riche de cette ouverture. Le moment tant attendu et rêvé par les passionnés du groupe Izenzaren arrive en fin. Les membres du groupe mythique de la région investissent la scène. L’audience répète en chœur les chansons de ce groupe vénéré. Grande nouvelle pour les fervents de ce groupe. Il vient de sortir un nouvel album, «Akal». Le groupe a ainsi invité le public de Timitar à écouter en direct deux chansons de ce nouvel album.
Les festivaliers du Théâtre de verdure ont eu rendez-vous avec Abdellah Oumbadougou. Ce pilier de la musique touareg contemporaine est l’une des figures de la scène artistique. Sa passion pour la musique et son militantisme lui ont valu de longues années de combat. Un pari gagné. La musique de cet artiste nigérien est à la fois un cri de détresse et un appel à la liberté. Le Théâtre de verdure a ainsi accueilli les frères «Akkaf». Notons que l’artiste Belaïd Akkaf est l’une des stars de la scène amazighe. En effet, Akkaf est auteur, compositeur multi-instrumentaliste et musicologue. Natif de Rabat, cet artiste ne cesse d’expérimenter de nouveaux brassages musicaux. Il est également connu comme étant le premier artiste à avoir composé la première symphonie amazighe (de 15 minutes). Ayant une grande passion pour le patrimoine amazigh et le brassage, Akkaf puise dans les différentes cultures, notamment dans le patrimoine des pays limitrophes comme c’est le cas pour le Mali et le Niger. Le festival Timitar Signes et Cultures a rendu, au cours de la 9ème édition, un hommage aux paroles des Rayssates et plus précisément à Rayssa Aïcha Tachinouit et Fatima Tihihit Titrit.

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