Culture

Trajectoires croisées des artistes modernes de Casablanca

La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art organise une vente aux enchères baptisée «Intersections». Cette vacation met en lumière les trajectoires d’artistes marocains qui se sont « croisées » au moment d’aborder des thématiques communes durant les années 1970.

La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) est de retour à Casablanca et organise sa prochaine vente aux enchères intitulée «Intersections». Prévu le mercredi 21 juin 2023 à l’hôtel des ventes CMOOA à Casablanca, cet évènement mettra à l’honneur les trajectoires croisées des artistes de l’école de Casablanca. «Nous tenons à mettre davantage en lumière les trajectoires d’artistes marocains qui se sont «croisées» au moment d’aborder des thématiques communes durant les années 1970, avec le formidable creuset que constituait l’École des beaux-arts de Casablanca, mais aussi aborder certains projets artistiques qui ont puisé dans les formes d’art traditionnel pour créer des expériences singulières», explique à ce sujet Hicham Daoudi, fondateur de Art Holding Morocco. Selon lui cette vente apporte «un meilleur éclairage sur les démarches collectives d’artistes plasticiens entre 1965 et 1978 (de la naissance du Groupe de Casablanca au Moussem culturel d’Assilah)». Cette vacation, ajoute-t-il, souligne «les liens étroits entretenus par Mohamed Melehi et Farid Belkahia autour de certaines thématiques durant les années 1970 mais également les recherches et les travaux de Farid Belkahia et de Mohamed Kacimi sur différents supports traditionnels durant les années 1980». A cet effet, cette vente aux enchères mettra à l’honneur une cinquantaine d’œuvres d’art, en l’occurrence «Arlequins» de Houssein Tallal, «Lala Toto, Circa» et «La Main, 1980» de Farid Belkahya, «Composition» de Abdelah El Hariri, «Composition, 1980» de Mohamed Melehi, «Barrage à Ouarzazate, 1975» de Chaibia Tallal. Il y a lieu de citer également «Composition Circa, 1968» et «Haik Marrakech 1988» de Mohamed Kacimi.

Hommage à Mustapha et Anna Hafid
De plus, cette vacation mettra en évidence les rôles de Mustapha Hafid et de son épouse Anna Draus qui ont pendant plus de 30 ans prodigué un enseignement artistique à l’École des beaux-arts de Casablanca de 1974 à 2010. «Anna Draus épouse Hafid, bien que de nationalité polonaise, fait à nos yeux partie intégrante de l’histoire marocaine de l’art. Ses recherches ont probablement nourri de nombreux artistes qui évoluent dans la scène artistique nationale. Plusieurs institutions lui reconnaissent tardivement sa contribution au Mouvement de Casablanca. Preuve en est sa participation à l’exposition «The Casablanca Art School» organisée actuellement à la Tate St Ives au Royaume-Uni, aux côtés des figures majeures de l’École de Casablanca», indique M. Daoudi.
Et de noter : «Si Mustapha Hafid a eu, à plusieurs reprises, l’opportunité d’être honoré par des institutions internationales de premier plan, les recherches de son épouse restaient largement méconnues au Maroc. Il nous semble aujourd’hui important de réparer cet oubli et de présenter ses travaux qui inventent une autre écriture abstraite», indique M. Daoudi.

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